Les hôtels, transformés en villages sportifs, suivent le rythme des athlètes. La charge de travail est en hausse pour le personnel.
Jeanine et Maholy, des cuisinières à l'hôtel Radama hôtel Antaninarenina, s'attaquaient à la préparation du repas du soir et du petit déjeuner, hier vers 14 heures 30 minutes. « Ce soir, nous proposons au menu du poulet et du canard, ainsi qu'une entrée et un dessert », raconte Maholy, la cuisinière. Cette équipe de cuisine n'a pas de temps à perdre.
Leurs clients, vingt-huit athlètes mauriciens, en demi-pension, seront au restaurant à 20 heures 30 minutes. Tout doit être fin prêt à cette heure. La journée de travail du personnel de l'hôtel est rythmée avec la cadence de ces athlètes. Elle commence très tôt. Jeanine, qui s'occupe des viennoiseries, du thé et du café au petit déjeuner, se met au fourneau dès 4 heures du matin. « Nous commençons très tôt, car nous accueillons l'équipe de natation de l'île Maurice.
Comme les athlètes doivent partir vers 7 heures et demie pour rejoindre Vontovorona, où se déroule la compétition, nous faisons en sorte que le petit déjeuner soit prêt à 6 heures du matin », indique Aritoetra Ramanantenasoa, manager de l'hôtel. Jeanine qui vit à l'hôtel aura le temps de faire une somme, dans la journée, entrecoupée par d'autres tâches. La charge de travail augmente. L'hôtel est plein. Son taux d'occupation est de 90%. Il a dû recruter trois personnes de plus, à l'occasion de cet événement sportif, pour étoffer son équipe, à savoir un agent de sécurité, un agent de nettoyage et un serveur.
Une aubaine
Quatre-vingt-un hôtels dans la capitale de Madagascar ont été transformés en villages sportifs en cette XIe édition des Jeux des îles. C'est une aubaine pour le secteur hôtelier qui a connu une saison catastrophique pendant la pandémie de Covid-19. Il reprend du souffle. Les athlètes, par ailleurs, sont satisfaits du confort dans les hôtels. Tout serait à la charge de l'État qui serait un bon payeur jusqu'ici, à en croire les hôteliers que nous avons rencontrés.