Sur les 2.198.624 clients que compte la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) les 1.457.108 utilisent les compteurs prépayés appelés Woyofal (facturation allégée, ndlr).
Ces statistiques qui datent du mois de juillet 2023 prouvent à suffisance que ce service qui vise à démocratiser la distribution du courant électrique, est très prisé par la majorité des consommateurs d’énergie au Sénégal.
L’équipe de la société qui faisait face à la presse, ce jeudi 31 août à Dakar, a brandi ces statistiques pour clore le débat sur la « supposée hausse » de l’électricité remarquée ces temps-ci.
La directrice principale commerciale de Senelec, Mme Ba Tabara Ndoye fait savoir que 70% de la clientèle Senelec utilise le Woyofal dont la plupart (90%) est constitué par des clients domestiques petite puissance qui sont exonérés de TVA.
Avec ce compteur prépayé, le client achète un crédit d’électricité sous forme d’un code de 20 chiffres qu’une fois et uniquement pour son numéro de compteur.
Pour elle, c’est une fausse « polémique » d’autant plus que les tarifs appliqués en ce moment sont ceux issus du décret 2022 de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) et ces tarifs sont appliqués depuis le 1er Javier 2023. « Donc, il n’y a pas eu de changement. Ce sont ces tarifs qui sont actuellement en vigueur ».
Mme Ba fait remarquer qu’en période de chaleur, « les clients ont besoin de beaucoup plus d’énergie et cela peut se répercuter sur la consommation des clients corrélée à la période de vacance où tous les enfants sont à la maison et les appareils tels que les téléviseurs sont allumés H24 ».
Elle invite ainsi les clients à dialoguer avec leur compteur pour en tirer le meilleur profit.
Interpellé sur l’impact de l’arrivée du Woyofal sur le marché sénégalais, les équipes de Senelec assurent que cet état de fait n’a pas entrainé une baisse des emplois surtout au niveau des releveurs.
A leur croire, ces agents qui étaient préposés à relever les consommations auprès des clients des Senelec ont été orientés vers le contrôle. « Depuis 2018, il n’y a pas moins de 60 contrôleurs embauchés annuellement au Sénégal », confie Mme Ba.
Par ailleurs, elle reconnait le fait que le prix de l’électricité est le plus cher au Sénégal au niveau de la zone Uemoa.
Tout en rassurant que la société nationale de l’électricité se projette à inverser la tendance avec l’arrivée de l’exploitation de ressources pétrolières et gazières au Sénégal.