L'Afrique du Sud est sous le choc après l'incendie d'une très rare violence qui a fait au moins 74 morts et 52 blessés à Johannesburg. Le feu s'est déclaré dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 août au sein d'un immeuble délabré du centre-ville, qui était occupé illégalement. Désormais, les pouvoirs publics doivent s'occuper des familles des victimes et des rescapés, tout en continuant d'enquêter.
À partir de ce vendredi, les proches des personnes disparues sont invités à se rendre dans l'une des morgues du pays, à Soweto, pour tenter d'identifier leurs proches. Les secours ont retrouvé les corps de 40 hommes et 24 femmes, mais n'ont pas encore réussi à déterminer le sexe de dix individus. Et parmi ces victimes se trouvent au moins 12 enfants, dont un bébé. Les personnes rescapées ont, elles, était transportées jeudi soir dans plusieurs sites d'hébergement temporaire, avant qu'une solution soit trouvée sur le plus long terme.
La cause de l'incendie reste aussi à éclaircir. Les pouvoirs locaux avaient dans un premier temps évoqué l'éclairage à la bougie, alors que le bâtiment était frappé par les coupures d'électricité ce soir-là, mais d'autres pistes restent ouvertes. Le chef du gouvernement régional a annoncé qu'une commission d'enquête devrait être mise en place, pour compléter le travail de la police et se pencher de façon plus globale sur la question des bâtiments occupés illégalement dans le centre-ville, puisqu'ils seraient des centaines dans ce cas-là.
« Nous sommes tous en faute », a estimé le président Cyril Ramaphosa, qui s'est rendu sur place, alors que les autorités locales ont commencé à pointer du doigt les organisations qui s'opposent aux expulsions. « Cela n'aurait jamais dû arriver, et cela doit nous servir de leçon », a ajouté le chef de l'État.