Madagascar: Tourisme local - Ampefy rallie les suffrages

Ampefy attire désormais jusqu'à deux mille touristes par semaine, dynamisant l'économie locale tout en suscitant des débats autour de la gestion du tourisme de masse et de ses implications.

A quelque 120 kilomètres de la capitale, la commune rurale d'Ampefy est en effervescence depuis le début des vacances. Elle accueille jusqu'à deux mille touristes, en majorité nationaux, par semaine, dont un grand afflux le weekend, selon les informations reçues de la commune. « En fin de semaine, le taux d'occupation des établissements hôteliers atteint 70 à 80 % », indique Victorien Mahaniky, opérateur en loisirs touristiques de la localité.

Connu pour son paysage volcanique étendu sur 400 kilomètres carré, et caractérisé principalement par les nombreux lacs d'origine volcanique, Ampefy est souvent choisi par ceux en quête de dépaysement et par la renommée de ses trois principaux sites touristiques, à savoir la chute de la Lily, la piscine naturelle d'eau chaude, et l'îlot de la vierge.

Cependant, si la destination était préférée pour son calme et sa sérénité, Ampefy est devenue une cible du tourisme de masse, à la grande joie des opérateurs locaux et des habitants. Sur les 27 000 habitants de la localité, près d'un millier travaille directement dans le secteur - les saisonniers inclus, si l'ensemble de la population vit d'une économie en forte dépendance vis-à-vis du tourisme. Les activités et les services marchands tournent autour des touristes et se positionnent généralement en amont des offres touristiques, tels que l'agriculture, la pêche, le commerce et la restauration.

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Discussions et controverses

La location de véhicule pour l'excursion, comprenant la visite de trois sites, s'élève à 240 000 ariary. Le circuit peut même s'étendre jusqu'à Antsirabe, sur une durée de cinq jours, et tarifé à 170 000 ariary par jour. En outre, les options de divertissement touristique désormais disponibles incluent le parapente, le pédalo, l'équitation, ainsi que des randonnées et du trekking.

Du côté de l'hébergement, Ampefy dispose de 200 chambres formellement enregistrées, qui peuvent accueillir jusqu'à un millier de personnes, à des tarifs allant de trente mille à plus d'un million d'ariary la nuitée, avec une durée de séjour moyen de deux jours. Mais les opérateurs et les autorités locales dénoncent des services d'accueil et d'hébergement clandestins, pointant du doigt une concurrence déloyale. En effet, selon le maire de la commune d'Ampefy, Tojo Ratovondrahona: « depuis la réfection en pavé des trois routes reliant la ville aux trois principaux sites touristiques, le nombre d'établissement a explosé, dont une partie opérant dans l'informel, et clandestinement ».

Le maire se réjouit de cette effervescence de touristes mais se désole à la fois des rentrées d'argent générées par le secteur à la commune. Le tourisme rapporte à la commune près de trente millions d'ariary annuels, essentiellement à travers les impôts synthétiques et les taxes de nuitées que les opérateurs peinent à verser. Alors que le maire escompte le double. En effet, ces taxes sont au coeur d'un bras de fer persistant entre les autorités et les hôteliers de la ville depuis près de quatre ans, suscitant des discussions et des controverses qui ont jusqu'à présent abouti à peu de résultats concrets.

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