Le conseil oecuménique des Églises chrétiennes clôture les consultations nationales des acteurs politiques après trois jours de conclave.
Une crise hante déjà l'église qui revient de loin pour s'immiscer dans les affaires nationales. A l'issue des consultations qu'il a menées dans beaucoup de régions, le FFKM termine les réunions, hier, avec une déclaration qui veut « d'abord installer le dialogue » avant les prochaines consultations du 9 novembre prochain et du 20 décembre. « Nous sollicitons le dialogue et l'écoute mutuelle », déclare le FFKM à l'issue des trois jours de la phase finale des consultations qui a été tenue à Mandrimena Andoharanofotsy depuis le 29 août dernier. Ce « dialogue » devrait avoir lieu entre les acteurs politiques, partisans du président de la République comme les opposants.
Refus. Le FFKM craint une crise. « Une guerre civile » doit être évitée, déclare ce conseil oecuménique des Églises chrétiennes qui regroupe les catholiques, l'église réformée FJKM, les luthériens ainsi que les anglicans. « Les solutions à la crise qui couve devraient être malgaches », insiste le FFKM. D'ailleurs, l'organisation a déclaré « sa volonté de mener ce dialogue ».
L'Église pose ainsi en préalable ce « dialogue » bien avant la réalisation des prochains scrutins. L'initiative risque, toutefois, de se heurter, une fois de plus, au refus des partisans du régime. Le gouvernement, qui n'a pas été représenté lors de la lecture de la déclaration à Mandrimena, persiste sur la tenue des élections présidentielles. « Les dates sont déjà définies et les préparatifs vont bon train avec les dispositifs juridiques déjà en place », a souligné, mercredi, le Premier ministre, Christian Ntsay, à l'issue du dialogue politique avec l'Union européenne.