Kagnobon (Bignona) — Le sous-préfet de Tendouck, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), Mbaye Diouf, invite les collectivités territoriales à intégrer dans leur plan de développement la restauration de la mangrove afin de lutter davantage contre les effets du changement climatique.
« Nous invitons les collectivités territoriales à intégrer dans leur plan de développement la restauration de la mangrove afin de pouvoir davantage protéger la forêt et lutter contre les changements climatiques », a plaidé le sous-préfet de l'arrondissement de Tendouck.
Mbaye Diouf procédait à Kagnabon, un village de la commune de Diégoune, au lancement de la deuxième édition du camp de restauration de la mangrove, une initiative du « Club changement climatique » de Ziguinchor pour lutter contre l'érosion côtière et la salinisation du sol.
« La mangrove a été dégradée en Casamance. Mais aujourd'hui avec ces reboisements , il y a une nette amélioration. Nos rivières et fleuves constituent une source de revenus pour nos femmes qui, avec le retour de la mangrove, pourront davantage pêcher des poissons et des huître », a dit le sous -préfet de Tendouck.
Il a relevé que ce camp de restauration de la mangrove est une « idée noble et une pensée vers un développement économique et social ».
Mbaye Diouf a également invité les jeunes à davantage lutter contre les coupes abusives de bois afin de protéger les massifs forestiers.
Le président du Club changement climatique de Ziguinchor, Sadou Ba a fait savoir que « ce camp de restauration de la mangrove dans le village de Kagnabon regroupe 150 jeunes de la région de Ziguinchor et va durer cinq jours ».
Des jeunes sont aussi venus de la Guinée Bissau et de la Gambie voisines pour accompagner l'initiative organisée sous le thème « La citoyenneté face au changement climatique ».
« Nous allons passer à Kagnobon cinq jours de bénévolat , de don de soi et de citoyenneté. Durant notre séjour, nous comptons reboiser six hectares de mangroves dont deux hectares à Kagnobon, deux à Bissine et deux à Dianki », a assuré M. Ba.
« Notre club est composé de jeunes engagés pour la cause environnementale. Nous voulons faire revivre cet écosystème et participer à l'amélioration des conditions de vie des populations », a dit Sadou Ba. Il a ajouté que le camp de reboisement « va également toucher certains villages des communes de Karthiack et Diégoune ».
Il a invité les collectivités territoriales à accompagner ces initiatives dont le but est de restaurer les écosystèmes pour disposer d'un environnement sain.