A Madagascar, il est le 11ème candidat à s'être déclaré officiellement en lice pour la présidentielle le 9 novembre prochain. Aujourd'hui, le député Jean-Brunelle Razafitsiandraofa s'est mis en tête de défendre et représenter une « population en danger ».
« Je ne pouvais plus rester les bras croisés » affirme le député d'Ikongo et vice-président de l'Assemblée Nationale. S'il est élu, Jean-Brunelle Razafitsiandraofa entend défendre la terre « au sens noble et large du terme » (le paysannat, le patrimoine, les traditions) mais aussi la population malagasy, aujourd'hui « méprisée » dit-il, « écrasée et spoliée par les oligarques. Les gens disent « élites », mais ce ne sont pas des élites. Ce ne sont que des oligarques mafieux ! Tous les voyants du pays sont au rouge.»
Malnutrition, famine, tuerie de masse : ce sont ces situations d'urgence répétées et enregistrées dans son district du sud-est de l'île qui ont convaincu l'élu de se présenter à la magistrature suprême. Le député, élu sous la bannière de l'IRD, le parti présidentiel, n'a cessé de donner du fil à retordre à son camp ces derniers mois. Ses prises de position en dehors de la ligne de pensée du parti et son verbe haut pour dénoncer à de multiples reprises des situations humaines et sanitaires catastrophiques dans son district d'Ikongo, ont fait sa renommée dans le pays.
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« Je vous invite à recouper et à faire le bilan. Sous deux législatures pro-régime, qu'a obtenu ma circonscription électorale en termes de développement et d'infrastructures ? Rien ! En " récompense ", mes compatriotes ont été massacrés par des tirs à balles réelles le 29 août dernier alors qu'ils n'avaient pas franchi la ligne rouge à l'entrée de la caserne de la gendarmerie. Sans enquête. Dans quelle république sommes-nous ?! »
« Je ne serai pas en mesure de suivre le rythme des candidats qui possèdent et dépenseront beaucoup d'argent. Mais je m'en accommoderai. »
Conscient de ses moyens financiers beaucoup plus limités que ceux de certains de ses concurrents, le parlementaire Jean-Brunelle Razafitsiandraofa compte sur la clairvoyance des électeurs et leur désir de changement.
L'ex-chef de service central de la Police de l'air et des frontières à l'aéroport international d'Ivato se présente aujourd'hui sous les couleurs du parti « Antoko Politika Madio », littéralement le « Parti politique propre ».
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