Après les inondations meurtrières de l'an dernier qui avaient fait plus de 600 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria, le pays tente, cette fois, de mieux se préparer.
La prévention passe notamment par une meilleure communication avec le voisin camerounais. L'an passé, les lâchers d'eau depuis le barrage de Lagdo, situé au nord du Cameroun, s'étaient ajoutés aux pluies intenses.
Les autorités nigérianes tentent de mieux communiquer sur le risque d'inondations après un premier lâcher des eaux, depuis le barrage camerounais de Lagdo, à la mi-août.
Dans une note, le ministère des Affaires étrangères du Nigeria a chargé l'agence de gestion des urgences (NEMA) d'alerter les populations qui vivent en aval de la rivière Bénoué et de prendre des mesures pour atténuer le risque d'inondations.
Onze États nigérians sont concernés par cette alerte, mais la grande majorité des régions administratives du Nigeria sont vulnérables aux risques d'inondations. L'an passé, le gouvernement fédéral nigérian avait été sérieusement mis en cause pour son attentisme et son manque total de communication sur le sujet.
Les phénomènes climatiques extrêmes sont aggravés par le manque de planification urbaine, les constructions sur les zones inondables et la corruption. Les monocultures, le long des fleuves, et l'accroissement rapide de la population sont d'autres facteurs de risque.
Dans un rapport publié au mois de juillet, Amnesty International Nigeria rappelle que dans les régions touchées, l'an dernier, les inondations - qui ont ravagé les fermes et détruit les infrastructures - ont eu un impact durable sur l'économie et la sécurité alimentaire.
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