Burkina Faso: Redynamisation de la filière anacarde - Les acteurs se partagent les responsabilités

3 Septembre 2023

Les états généraux de la filière anacarde se sont déroulés, du 31 août au 2 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Filière anacarde au Burkina Faso : Quelles réformes pour un développement inclusif et durable ? ». A l'issue des travaux, plusieurs recommandations ont été faites au gouvernement, aux acteurs et aux partenaires techniques et financiers afin de redynamiser la filière.

Afin de favoriser un développement inclusif et durable de la filière anacarde, à travers des réformes consensuelles, l'ensemble des acteurs étaient en introspection à Bobo-Dioulasso, du 31 août au 2 septembre 2023, pour les états généraux de la filière. Le point culminant de ces trois jours de travaux a été la présentation des recommandations, le samedi 2 septembre, avec un appel à « l'action claire » au gouvernement, aux acteurs du secteur et aux partenaires techniques et financiers.

Il a ainsi été, entre autres, recommandé au gouvernement de fournir des intrants et des équipements pour la production, d'améliorer la gestion phytosanitaire dans les vergers et de faciliter l'accès aux crédits pour les acteurs, de clarifier le rôle des intervenants dans la filière. Le gouvernement a aussi été appelé à renforcer la gouvernance des associations professionnelles et à promouvoir la consommation locale de l'anacarde. Quant aux acteurs, ils ont été exhortés à réhabiliter les anciens vergers, à promouvoir la bonne gouvernance, à favoriser l'agriculture contractuelle, à plaider pour l'accès des femmes à la terre et mutualiser les ressources pour la transformation, notamment.

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Il a enfin été recommandé aux partenaires techniques et financiers de proposer des interventions adaptées au profit de tous les maillons de la filière et d'aligner ces interventions sur les priorités. Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda, qui a prononcé le discours du Premier ministre, a exprimé sa satisfaction de ces recommandations « fortes » formulées pour redynamiser la filière anacarde au Burkina Faso. « Nous allons, à la suite de ces trois jours de travaux, procéder à l'élection d'une matrice d'actions assorties d'identification de responsables pour leur mise en oeuvre, ainsi qu'à l'établissement d'un chronogramme bien défini », a laissé entendre le ministre Poda.

Des difficultés à la pelle

Pour lui, l'objectif est clair. « Il s'agit de transformer ces réformes en actions concrètes pour le développement de la filière anacarde au Burkina Faso », a fait savoir Serge Poda. Il a de ce fait indiqué qu'un comité de suivi sera mis en place, regroupant des représentants de l'administration et des acteurs de la filière, afin de garantir le suivi régulier de la mise en oeuvre et de résoudre les éventuelles difficultés. Le président du comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina, Ibrahim Sanfo, a également souligné l'importance des trois jours de travail et de débats « francs » pour l'avenir de la filière.

« Ces trois jours de travaux nous ont permis d'échanger autour de nos difficultés réelles en vue de proposer des solutions », a-t-il indiqué. Pendant ces trois jours de discussions, les participants ont abordé divers aspects de la filière anacarde, des défis de la production à ceux de la commercialisation. Selon le rapport final de ces états généraux, les préoccupations de la filière portent notamment sur l'utilisation de paquets technologiques pour augmenter la productivité, la sécurisation foncière pour étendre les superficies cultivées et l'importance des plants de qualité pour des rendements élevés.

Dans le domaine de la transformation, l'accès au financement a été au centre des débats, avec un accent particulier sur la qualité des amandes d'anacarde et leur disponibilité pour les transformateurs. En ce qui concerne la commercialisation, le rapport indique que des réformes ont été proposées pour réguler les prélèvements, établir des prix incitatifs pour les producteurs, et encourager la participation active de tous les acteurs de cette chaîne dans la dynamisation du secteur.

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