Chef d'avenue du quartier Kiziba II, à Nyabushongo, Jules Lubongo a affirmé que la majorité des victimes de la répression de la manifestation du mercredi dernier ne sont pas seulement des adeptes de la secte Wazalendo.
Ce notable a fait cette affirmation dans un entretien accorde à Radio Okapi.
C'est ce mouvement mystico-religieux ayant appelé à manifester contre la présence de la MONUSCO, des forces de l'EAC et des ONG internationales à Goma.
Selon Jules Lubongo, les forces de l'ordre ont poursuivi certains jeunes jusque dans des avenues, loin de l'église de Wazalendo.
« Certains (NDLR : jeunes) ont même été tirés de leurs parcelles et tués alors que d'autres ont été poursuivis par des militaires dans des boutiques et des avenues loin de l'église de Wazalendo », témoigne ce notable de Nyabushongo.
D'autres victimes ont été atteintes par des balles perdues, ajoute-t-il.
Les familles des victimes disent n'avoir aucune information sur les disposition prise pour l'enterrement de leurs proches, regrette ce chef d'avenue.
Il confirme que la population a aussi perdu plusieurs biens emportés lors de cette répression, notamment des motos.
Jules Lubongo s'indigne qu'aucune autorité ne soit arrivée au quartier Kiziba 2 pour faire le constat des dégâts ou pour visiter les familles éprouvées.
Cependant, les blessés sont pris en charge dans plusieurs structures médicales de Goma.
Vendredi 1er septembre lors du conseil des ministres, le président de la République, Félix Tshisekedi s'est dit consterné par la mort d'une quarantaine de personnes pendant la répression violente d'une manifestation par les forces de l'ordre, mercredi dernier à Goma (Nord-Kivu).
D'après Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement, le garant de la nation a ainsi demandé aux vice-Premiers ministres de l'Intérieur et celui de la Défense ainsi qu'à la ministre d'Etat en charge de la Justice de lui « faire rapport dans un bref délai sur les circonstances ayant occasionné cet effroyable drame pour que des sanctions sévères soient prises contre les responsables de ce triste évènement ».