Le stade Barea Mahamasina a accueilli la cérémonie de clôture des Jeux des îles de l'océan Indien, hier jusque dans la soirée. Une fête sans grande liesse.
Déjà le décor était planté, un brin agréable d'arpenter les rues aux alentours du stade Barea Mahamasina transformées en rues piétonnes le temps de la cérémonie de clôture des Jeux des îles 2023 d'hier. Armand Randriantsiresy, venu d'une commune en périphérie de la capitale, se réjouit. « Nous sommes en famille, tout est bien canalisé. Il n'y a pas de bousculade à craindre« .
En interface des festivités, un service d'ordre très efficace. Quelque part, pour faire oublier la douzaine de morts lors de la cérémonie d'ouverture du 25 août. Une tragédie, jamais vue dans l'histoire des Jeux des îles de l'océan Indien. Ombre indélébile au tableau de cet événement international. Vers 15 h 40, lors de l'hymne national en présence du couple présidentiel et d'autres hautes personnalités malgaches et indianocéaniennes, le stade affichait encore des milliers de chaises vides. « Il y a encore une longue file dehors, ça va se remplir sûrement« , préfère philosopher un agent de sécurité.
« Nous remercions tous les Malgaches... cette édition a été la plus grandiose », a tenu à mettre en avant le président du comité d'organisation, Haja Resampa. Il a bien raison, grandiose en médailles récoltées par Madagascar, en ferveur du public malheureusement en tragédie aussi. « Vous nous avez offert un spectacle merveilleux... en fin de compte, vous êtes tous des champions« , a salué en propos élogieux le président du Comité international des jeux, Antonio Gopal. Quant à Andry Rajoelina, il s'est félicité de « la moisson de médailles » par la délégation malgache.
Décidément, Mahamasina a eu du mal à se remplir hier. Les discours ont ensuite laissé place à une série de prestations musicales et chorégraphiques. Le set de Vilon'Androy a été embelli par des « wagons de carnaval » avec des saynètes limite redondantes. Comme si l'âme malgache était assignée à rester à l'ère de la cueillette et du bois. Isalo, richesses maritimes... Les tableaux proposés sous un épais crachin feraient presque penser à une Grande île en pays à consommer.
Moment nostalgique avec le « mitabe », réalisé par les enfants d'Akamasoa. Henri Ratsimbazafy débarque sur son sega, « Lamba blanc ». Dadah, un illustre inconnu a chanté « Samy malagasy », un appel à l'unité nationale. Le spectacle pyrotechnique et de drones lumineux a été le clou de cette clôture. Plusieurs artistes étaient présents, Oladad, Wawa, Mage 4, Samoela, Jaojoby Eusèbe, Agrad, Tsiliva, Mario, Njakatiana, Simonda Valeur... Faute de veille de lundi et de rentrée scolaire, le dur retour à la réalité, la cérémonie s'est conclue dans des gradins à moitié vide.