Pour l'édition 2023 du grand Magal de Touba, le dahira "Muxadimatul Xidma" a déployé quelque 1500 éléments qui veillent à la préservation de la sacralité de la mosquée et surtout au respect des interdits du khalife, Serigne Mountakha Mbacké.
Touba-Ils sont visibles un peu partout dans la grande mosquée de Touba. En uniformes de couleur verte, ils s'activent sans cesse dans tous les coins de cet imposant édifice et aux alentours : sur les queues menant aux portes d'entrée, au niveau des mausolées, au esplanade .... Ce sont les 1500 agents du dahira "Muxadimatul Xidma"
Selon Serigne Saliou Niang, membre de la commission Organisation dudit dahira, des cellules sont venues de toutes les régions du pays et les éléments sont divisés en équipes qui se relaient afin d'assurer le travail 24h/24.
Dans ce lieu de culte, les prises d'images ne sont pas interdites, mais il faut un préalable à respecter. En effet, pour les journalistes, ils doivent impérativement disposer d'une autorisation de la cellule communication dudit dahira pour une durée d'environ 3h de temps. Ce qui permettra, d'après toujours M. Niang, de mieux contrôler et de faire le suivi.
S'agissant des pèlerins, ils n'ont pas besoin d'autorisation. Seulement là aussi, il faut respect un certain nombre de conditions : les images entre homme et femme sont formellement interdites, même l'auteur dispose d'une autorisation. « Nous évitons que toutes sortes d'images soient divulguées sur les réseaux sociaux », a-t-il notamment confié.
La traque se fait par des agents présupposés identifiables, mais aussi par d'autres « en civil ».
A préciser que quand quelqu'un enfreint le contenu du règlement, son téléphone ne sera pas réquisitionné. Toutefois, le propriétaire sera contraint de tout supprimer devant les éléments du dahira avant de quitter les lieux. « Notre mission ce n'est pas d'imposer une violence, mais de faire respecter la sacralité des lieux par la médiation, l'orientation et surtout la sensibilisation des pèlerins », a rappelé Serigne Saliou Niang.