Les discussions du sommet de l'Afrique sur le climat démarrent ce lundi 4 septembre 2023 avec la conférence des ministres en charge du climat. La journée du 5 est consacrée à la rencontre de haut niveau des chefs d'Etat lors duquel 26 présidents africains sont annoncés sans compter leurs homologues du reste du monde.
Le sommet sera sanctionné par une déclaration de l'Union africaine le 6 septembre 2023.
A la veille de ce grand rendez-vous africains, quelques participants ont exprimé leurs attentes.
Le chef de l'Etat du Kenya, William Ruto lors de la clôture de l'assemblée de la jeunesse africaine sur le climat : « il est temps de changer le narratif »
« L'Afrique est le continent qui possède le plus gros potentiel de séquestration de carbone, et d'énergie renouvelable dans le monde. Mais paradoxalement ce continent est toujours présenté comme une victime et aussi celui qui et captent le moins les investissements dans ces secteurs clés pour assurer la survie du monde. C'est pourquoi au cours du sommet africain sur le climat les discussions vont porter sur le financement de la transition énergétique et des actions d'adaptation des populations. Nous avons du potentiel et il est question de discuter des opportunités que nous offrons. Il nous faut changer le narratif »
Elisa Forgon : « je m'intéresse aux solutions locales »
« Je suis canadienne mais je vis au Kenya. je m'intéresse aux pratiques locales d'adaptation. Beaucoup d'entreprises sont à la recherche de solutions basées sur la nature. Je suis ici pour trouver les pratiques locales d'adaptation les plus inspirantes que ce soit du Kenya ou des autres pays de l'Afrique de l'Est. Les populations et de nombreuses entreprises sociales ont des solutions innovantes ».
Un délégué de l'Inde : « Ce sommet offre l'occasion de prendre connaissance de toutes les opportunités »
« L'Afrique a un potentiel important pour le marché mondial du carbone. Aucun pays du reste du monde ne peut se permettre de rater les opportunités qu'offre ce marché africain et c'est pourquoi nous sommes là. Ce sommet offre l'occasion de prendre connaissance de toutes les opportunités. L'Afrique a tellement à offrir au monde. Par exemple lorsqu'on parle du Kenya la première chose qui vient à l'esprit est la biodiversité avec notamment la possibilité de faire le safari. La protection de la biodiversité est justement la clé pour le développement durable. Traditionnellement l'Europe, la Chine et le continent asiatique étaient considérés comme les poumons du développement mais lorsque l'on se place dans la perspective du développement durable, l'Afrique est le continent est bien le contient qui possède le potentiel à tous les niveaux pour en devenir le moteur ».
Le président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina : « un nouvel écosystème de financement doit être mis en place »
« Dieu aime l'Afrique. Nous avons le taux d'ensoleillement le plus élevé au monde, des sources géothermales pour générer de l'énergie renouvelable. Le problème du financement est réel et un nouvel écosystème doit être mis en place pour changer la donne. Ce sommet devrait permettre d'en poser les jalons ».
Le responsable du volet climat de Green Africayouth organization (GAYO), Richard Bartey : « Nous espérons que ce sommet va offrir aux jeunes l'opportunité de présenter des solutions innovantes »
« Nous sommes ici en tant que partenaire de l'assemblée africaine sur le climat. Nous travaillons à relever les défis de l'Afrique en matière de climat. Nous avons remis des bourses d'une valeur de totale de 40000 dollars à des jeunes qui sont des champions dans le mise en oeuvre d'activités dans leur communautés afin de les aider à mieux résister aux impacts du changement climatique . Nousespérons que ce sommet va offrir aux jeunesl'opportunité de présenter des solutions innovantes en matière d'adaptation partager leurs savoir faire et expertise pour aider à mettre en place des solutions africaines aux problèmes auxquels le continent fait face. Vous savez l'Afrique est la championne de l'adaptation au changement climatique et nous espérons que ce sommet offre l'opportunité aux jeunes de montrer tout leur potentiel en matière d'adaptation au changement climatique ».