« La panthère noire s'en est allée, emportant avec elle le morceau de notre club », a réagi l'AS Saint-Etienne, à la mort de Salif Keita, le 2 septembre à Bamako, à l'âge de 76 ans.
Salif Keita a débuté sa carrière au Mali au Real de Bamako puis au Stade Malien avant d'arriver à Saint-Etienne à l'âge de 23 ans. Dans ce club, il a remporté trois fois le championnat de France (1968, 1969 et 1970) et deux fois la Coupe de France en 1968 et 1970 et triple vainqueur du trophée des champions (1967, 1968 et 1969).
Lors de la saison 1970-1971, il réalise quatre quadruplés et inscrit 42 buts, ce qui lui permet de terminer deuxième meilleur buteur du championnat et Soulier d'argent européen en 1972 avant de rejoindre l'Olympique de Marseille.
L'ancien joueur a été ambassadeur à vie dans ce club depuis 2013. L'ancienne vedette malienne fut le premier lauréat du Ballon d'or africain en 1970 et médaillé d'argent lors de la Coupe d'Afrique des nations remportée par les Diables rouges du Congo en 1972 à Yaoundé au Cameroun. Il n'avait malheureusement pas participé à la finale de la CAN remportée par le Congo. Treize fois sélectionné en équipe nationale du Mali avec laquelle il a inscrit onze buts. Il est aussi finaliste, avec sa sélection le Mali, des premiers Jeux africains en 1965 organisés à Brazzaville.
Salif Keita a été ministre délégué auprès du Premier du ministre chargé de l'initiative privée dans le gouvernement de transition de 1991-1992. Il a aussi dirigé la Fédération malienne de football de 2005-2009. Il avait fondé le premier centre de formation de football de son pays, d'où sortirent des talents comme Mahamadou Diarra (Lyon, Real Madrid) et son neveu Seydou Keita (Lens, Barcelone).