A l'occasion du grand magal de l'année dernière près de 600 enfants perdus ont été récupérés par les services en charge de la protection des enfants. Compte tenu de cette situation, le service de, l'Aemo, en réunion préparatoire avait déploré le manque de structures d'accueil. Le centre d'accueil « Iqra » de Touba contribuer à résorber ce gap.
Une rencontre pour l'évaluation des activités de la commission de prise en charge des enfants en situation difficile lors de l'édition 2022 du Magal de Touba a permis à Momar Ouattara le chef du service départemental de l'Aemo, coordonnateur de la commission de prise en charge des enfants en situation difficile à l'occasion du grand magal de Touba, a saisi l'occasion pour faire le plaidoyer pour venir en aide aux enfants en situation difficile.
Evoquant la situation, il a regretté, l'absence de structure d'accueil spécialisé dans la prise en charge des enfants dans le département, qui reste un problème majeur avant de révéler qu'il y'a eu 646 enfants disparus en 2022 a l'occasion du grand magal de 2022. Pour Mr Ouattara, Il y'a une grande partie d'enfants déclarés égarés qui sont vraiment peut être ailleurs qu'au niveau du poste avancé, parceque nous avons reçus 646 déclarations d'enfants égarés durant cette session et seulement 293 enfants ont été accueillis et remis aux personnes civilement responsables.
En clair il y'a un déficit d'enfant qui sont ailleurs, d'où la nécessité d'asseoir un dispositif de communication pour l'orientation des populations vers la bonne adresse. Il a tendu la main, a toutes les structures qui agissent dans le domaine des enfants en dehors de son service à fédérer leurs efforts au grand bénéfice de enfants.
Centre iqra de la formation de l'éducation et de l'accueil des enfants talibés perdus
Le plaidoyer du coordonnateur de la commission de prise en charge des enfants en situation difficile à l'occasion du grand magal de Touba a trouvé une oreille attentive à travers Mame Serigne Dia l'initiateur et responsable du centre d'accueil « Iqra » dont l'objectif est d'accueillir des enfants talibés perdus, mais aussi contribuer à leur formation et éducation.
Le centre « iqra » pour la formation, l'éducation et de l'accueil des enfants perdus) est venue à son heure. Cree en 2020, il a été ouvert dans le quartier Keur Niang, il est le fruit d'une initiative de Mame Serigne Dia, un ressortissant des daaras. Serigne Mouhamadou Khabane Mbacké, chargé des affaires des apprentissages coraniques dans la ville sainte de Touba, en a informé le Khalife general, qui a donné sa bénédiction, pour la réussite de cette initiative d'autant plus qu'elle comble un gap, la cité religieuse n'a aucun centre destiné à accueillir des enfants.
Pour le président Mame Serigne Dia, il s'agit d'un centre coranique, mis en place par un groupe des pionniers de l'enseignement coranique en majorité des descendants des principaux disciples du Cheikh Ahmadou Bamba, en charge des affaires de l'éducation coranique à l'époque du cheikh.
Objectifs de la création du centre
La vocation du centre Iqra est d'abord sociale ensuite éducative, oeuvrant dans le but de servir le saint coran a fait savoir son président : Le centre «Iqra» cherche à atteindre les objectifs suivants: Être au service Noble Coran, suivant l'approche de Cheikh Ahmadou Bamba, lutter contre le phénomène de la propagation des élèves des écoles coraniques dans les rues, en les recherchant, en les accueillant, en les soignant, en les formant temporairement au centre, et en les restituant à leurs responsables en toute sécurité.
Par ailleurs, identifier les problèmes dont souffrent les écoles coraniques et rechercher des solutions possibles et urgentes pour y remédier. Enfin, identifier les problèmes dont souffrent les écoles coraniques et rechercher des solutions possibles et urgentes pour y remédier. Soucieux de l'employabilité des jeunes mémorisant le Saint Coran, Iqra va servir d'intermédiaire en recevant les dossiers, puis en les communiquant aux administrations des écoles coraniques qui en ont besoin d'un maître.
Le centre « Iqra » a été créé pour aider les parents et les maîtres des écoles coraniques à retrouver rapidement leurs enfants d'une part, et pour discuter de la situation des enseignants du Saint Coran et de leurs conditions professionnelles Enfin Iqra, se positionne et contribue à la consolidation des projets du calife général des Mourides, Cheikh Muhammad al- Muntaqqa al-Bashir, dans le domaine de l'enseignement coranique dans la cité religieuse de Touba.
Un centre d'accueil, un centre coranique
Tout est parti d'une remarque qu'un grand nombre d'élèves des écoles coraniques ont tendance a désertés. Une remarque qui s'est accentué lors de pandémie à Covid 19, ces enfants talibés, se sont dispersés dans divers régions du pays, c'est cette situation qui est à la base de notre engagement et motivation de Mame Serigne Dia.
Par ailleurs dans l'optique de bien faire, l'initiateur a voulu faire d'une pierre deux coup en mettant en place une structure de renforcement de capacité a l'intention des enseignants du Saint Coran, ce qui les conduit à exercer des mauvais traitements à l'égard de ces enfants comprenant la sévérité avec les élèves, l'exagération des punitions et les agressions morales et physiques contre ses derniers. Des sévices pouvant amener les enfants à s'échapper et à se cacher dans des endroits inconnus en s'exposant leur vie en danger.
Pour l'initiateur Mame Serigne Dia certains maitre coranique actifs dans le domaine de l'éducation coranique, ont décidé d'accompagner le centre d'accueil à travers un coranique pour prendre soin des enfants, et chercher des moyens d'identification de leurs Cheikhs (Maîtres), et les leurs parents pour les remettre au plus vite. La synergie entre les structures comme l'Aemo et le centre « Iqra », augure d'une meilleure prise en charge des enfants en période normale comme en période de magal de l'avis de Mame Serigne Dia, qui reconnait le travail abattu par l'Aemo, et tire une fière chandelle à Mr Ouattara et son équipe dans le département et en période de magal.