Matata Ponyo, ancien Premier Ministre et Sénateur
Déogratias Mutombo, ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo
Qu'a-t-on fait du projet Bukanga Lonzo ? Vous aviez reçu combien et qu'en avez-vous fait ? Quelles sont les réalisations exactes ? Qui assume la responsabilité de l'échec ? A quoi des millions décaissés du Trésor Public auraient-ils été affectés ?
Plus d'une fois, l'affaire Bukanga Lonzo est inscrite au rôle du Greffe Pénal de la Constitutionnelle.
Aujourd'hui, lundi 4 septembre 2023 à 13 heures, Augustin Matata Ponyo, Ancien Premier Ministre et, actuellement, Sénateur, y est fiévreusement attendu.
Mais, il n'y sera pas seul. Grobler Christo Stephanus et Mutombo Nyembo Déogratias représentant respectivement, la Société sud-africaine Africacom et la Banque Centrale du Congo, devront, eux aussi, comparaître avec lui devant la même Cour Constitionnelle.
Si, dans cette affaire, Patrice Kitebi avait déjà mis hors cause, il n'en est pas encore le cas pour Matata & consorts.
Il leur est reproché notamment, le détournement de près de 205 millions de dollars américains sur une rondellette somme de 285 millions de dollars qui, en leur temps, furent déboursés par le Trésor Public pour la construction du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo dont la réalisation est demeurée, du moins jusqu'ici, dans la sphère des faits d'annonce alors qu'en réalité, rien de concret n'a été fait pour exécuter le contrat conclu entre l'Etat congolais et la société Africom.
Un autre dossier sous-jacent porte, selon certaines indiscrétions, sur une affaire de détournement d'environ 89 millions qui auraient également été destinés à la construction du Marché International de Kinshasa où M. Déogratias Mutombo Nyembo serait visé.
Rappel des faits
Le 21 août 2023, alors qu'il était question d'ouvrir le procès, les parties défenderesses avaient dénoncé des irrégularités dans la saisine de M. Matata et Grobler Christo Stephanus. Ce qui avait déterminé M. Dieudonné Kamuleta, le Président de la Cour Constitutionnelle, de renvoyer l'audience à la date d'aujourd'hui, lundi 4 septembre 2023, conformément à la procédure.
Le 10 juillet 2023, le Procureur Général près la Cour Constitionnelle avait émis un nouveau mandat de comparution contre Matata, tout en menaçant de l'y contraindre au cas où il ne répondait pas aux convocations.
Le 20 juin 2023, le même Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, dans son réquisitoire, avait décelé de nouveaux éléments dans cette affaire de Bukanga Lonzo qui l'avaient fondé à rouvrir le dossier et à relancer la procédure contre ces prévenus.
Mais, quelque trois jours après, Matata avait aussi, pour sa part, récusé la démarche du Procureur près la Cour Constitutionnelle et, même temps, déposé une plainte contre lui devant la Cour de Cassation.