À Madagascar, le congrès national du parti TGV, formation de l'actuel chef de l'État, est l'occasion depuis ce 4 septembre 2023 pour les partisans d'Andry Rajoelina d'afficher leur soutien à sa candidature pour la prochaine présidentielle. Présidentielle dont le premier tour est prévu le 9 novembre prochain. Explications.
À Madagascar, les partisans du Tanora malaGasy Vonona (TGV), parti de l'actuel chef de l'État Andry Rajoelina, sont en ordre de bataille pour soutenir la candidature de ce dernier à l'élection présidentielle du 9 novembre.
Le congrès national du parti s'est ouvert ce 4 septembre 2023 au Centre de conférence international d'Ivato, en périphérie de la capitale. Un congrès à l'issue duquel Andry Rajoelina doit être investi par ses partisans pour la présidentielle 2023.
Une démonstration de force
Une foule de partisans, cadres du TGV de toute l'île mais aussi membres du gouvernement, parlementaires et hommes d'affaires - à l'image de l'influent Mamy Ravatomanga - ont participé à la première journée du congrès national de la formation fondée par Andry Rajoelina en 2007.
Une démonstration de force alors que la légitimité du chef de l'État à se présenter à l'élection présidentielle a été remise en cause par ses opposants après la révélation en juin de son acquisition de la nationalité française.
Les portes du TGV sont ouvertes à toutes les sensibilités, a précisé Hery Rasoamaromaka, Secrétaire national du parti. « Nous lançons un appel à tous les responsables, les notables, les associations. Donnons-nous la main pour faire réélire le Président Andry Rajoelina, pour qu'il continue son mandat », a déclaré celui-ci.
« Même si nous sommes un parti fort, il ne faut pas de laisser-aller. Nous avons besoin d'un TGV qui se met debout », a insisté Pierre Houlder Ramaholimasy, ministre de l'Aménagement du territoire et porte-parole du parti.
Près de 130 parlementaires ont déjà annoncé leur soutien « indéfectible » à Andry Rajoelina qu'ils appellent à se présenter à sa propre succession « pour continuer les efforts entrepris ».
Ces derniers mois, la majorité présidentielle a aussi connu quelques défections
Ces derniers mois, le camp de la majorité présidentielle a aussi connu quelques défections, notamment celles des députés Kearon Idealson, Siteny Randrianasoloniaiko et Jean-Brunelle Razafintsiandraofa, ces deux derniers ayant déjà déclaré leur candidature à cette présidentielle.
À noter que, en cas de candidature, Andry Rajoelina devra démissionner de son poste au plus tard 60 jours avant le premier tour de l'élection, comme le veut la Constitution malgache, soit le 9 septembre : une disposition pour éviter notamment que le Président en exercice utilise les moyens de l'État pour faire campagne.