Les quatre chefs des Églises au sein du FFKM ont été reçus par le président de la République, hier à Iavoloha. À l'issue de la rencontre, ils ont émis un appel à l'apaisement et à l'arrêt des provocations.
Le FFKM réaffirme son appel. C'est en ces mots que le pasteur Ammi Irako Andriamahazo-soa, président en exercice du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), a démarré sa courte déclaration à la presse, hier, au palais d'État d'Iavoloha. Une brève prise de parole durant laquelle il a émis un appel à l'apaisement et à préserver la paix sociale. Cette brève déclaration a été faite à l'issue d'une rencontre entre les quatre chefs des Églises au sein du FFKM avec Andry Rajoelina, président de la République.
Une entrevue qui intervient cinq jours après la clôture de la concertation nationale organisée par le Conseil œcuménique à l'Institut supérieur de travail social (ISTS), à Mandrimena. À l'issue des discussions, des échanges et épanchements, un acte intitulé "message et déclaration" a été publié. Un dialogue entre Malgaches, pour résoudre les problèmes malgaches, c'est le message essentiel de l'acte publié par le FFKM, jeudi. Ce "message et déclaration", a vraisemblablement été présenté et discuté avec le chef de l'État, hier, à Iavoloha. La rencontre s'est cependant tenue à huis clos. Et les quatre chefs d'Églises ont été peu loquaces face à la presse. Le pasteur Andriamahazosoa ayant préféré bétonner la dernière partie de la déclaration publiée jeudi.
Charte de bonne conduite
"Le FFKM réaffirme son appel à la population malgache, aux acteurs des médias, aux acteurs politiques, aux dirigeants à différents niveaux à faire preuve de respect mutuel dans la façon d'exprimer les opinions et à préserver la paix sociale pour l'intérêt supérieur de la nation", réitère ainsi le président en exercice du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar. Au regard de l'évolution de la conjoncture, l'appel réitéré par le FFKM, par le biais de son président, arrive à point nommé.
Maintenant que les Jeux des Iles de l'océan Indien sont terminés, la politique reprend ses droits. D'autant plus que demain, sera clôturée la période de dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle. Après la publication de la liste officielle des candidats retenus pour la course à la magistrature suprême, par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), le pays s'immergera définitivement dans une ambiance de campagne électorale. À s'en tenir à la situation actuelle, l'ambiance s'annonce électrique.
La recommandation du FFKM au sujet de l'apaisement correspond à ce qui est prévu dans la charte de bonne conduite signée par plusieurs entités politiques et des candidats. Reste à voir s'ils vont respecter ce qu'ils ont signé. Lors de la présidentielle de 2018, toutefois, le doute est permis. A peine signés, les termes de la charte de bonne conduite avaient été bafoués sans vergogne par ses signataires.