Madagascar: DIANA - Annick Ratsiraka sillonne le Nord

La disparition de Didier Ratsiraka n'est pas en effet, une contrainte pour les sympathisants. Le parti politique est entre de bonnes mains. Annick Ratsiraka, la fille de l'Amiral Rouge, héritière de l'idéologie de son défunt père, continue la route tracée par celui-ci. Une conférence a été livré à l'Hôtel de la Poste, dimanche 3 septembre 2023 dernier. Les partisans fidèles, les nostomanies, ainsi que les pro-Ratsiraka sont venus pour écouter les propos de la Secrétaire Générale du parti, qui a su perdurer plus de quatre décennies.

Ayant traversé les périodes, entre témoins et victimes des manifestations politiques du pays, les Avant-gardistes de la Révolution à Madagascar paraissent avoir compris la situation de la Grande-Ile, la raison pour laquelle, ils poussent madame le Secrétaire Général à déposer sa candidature à la course à l'élection présidentielle, qui aura lieu le 9 novembre prochain. C'est l'unique solution. Annick Ratsiraka est la candidate favorite pour faire sortir Madagascar dans la paupérisation.

Sous un autre angle, cette visite à Antsiranana a pour objectif d'inciter les diégolais à adhérer au point de vue, la doctrine du parti. Par ailleurs, l'AREMA a instauré une base à Madagascar, dans la ville du Pain de Sucre en particulier. Jeune leader à l'époque, Didier Ratsiraka parvient stratégiquement à établir un socle sur lequel repose un ensemble d'éléments structurés, toutefois contextualisés suivant la fluctuation de l'histoire. L'enracinement du concept demeure à jour.

D'ailleurs, Annick Ratsiraka, même si elle ne le dit pas ouvertement, suppose que le développement repose sur l'équilibre régional, voire la décentralisation. Proféré depuis la deuxième moitié des années 1990, ce mot devient un slogan pour les politiciens afin d'avoir les voix des habitants des faritra, en l'occurrence celle d'Antsiranana, dont la plupart opte pour cette méthode de gouvernance. Ainsi Antsiranana, par le biais de ces élites, revendique cette politique destinée à accorder plus d'autonomie aux régions vis-à-vis du pouvoir central dans l'espoir de gérer un jour son propre budget.

Malgré tout, jusqu'ici, d'après les chantres de ce modèle administratif, présumé mais guère concrétisé. L'AREMA subsiste, un message qu'Annick Ratsiraka veut transmettre. Ce parti politique a marqué l'histoire du pays. Bien que le fondateur ne soit plus présent, les legs ont été cédés aux relèves. Bon nombre de ces derniers sont nés entre 1970 et 1990. Ayant ouï dire maintes fois, dès leur plus jeune âge, des actions de Didier Ratsiraka, la plupart d'entre eux rejoignent automatiquement le rang des vieux avant-gardistes de la Révolution.

Toutefois, l'effervescence des mouvances émergentes sature le paysage politique. L'AREMA a-t-il suivi le rythme ? Une question pertinente qui mérite d'être posée car entre 2002 et 2009, ce parti était presque étouffé. Les disciples de Deba ont pu se ressaisir durant la période transitoire, dirigée par l'actuel président de la République. Entre autres, cet accès implicite au pouvoir a été une opportunité pour les tentacules amputées de réanimer l'AREMA exsangue. Dorénavant, ils tentent de ménager leur monture.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.