A deux jours de la clôture du dépôt de candidature à l'élection présidentielle, les frictions entre le pouvoir et l'opposition sont toujours aussi vives. Ce qui s'est passé hier à Mandrimena montre que l'État reste jaloux de ses prérogatives et tient à montrer son autorité à ses adversaires. Les candidats qui ont voulu tenir une réunion ont été empêchés de le faire malgré toutes les demandes adressées aux forces de l'ordre présentes. L'attitude des représentants de l'autorité a suscité l'incompréhension de tous ceux qui étaient présents.

Les candidats de l'opposition empêchés de se réunir

La réunion des candidats à Mandrimena paraissait tout à fait anodine et elle devait se tenir dans un espace clos. Ces derniers arrivés sur place y ont trouvé des forces de l'ordre qui les ont empêchés de rentrer dans le lieu prévu. L'ancien président Hery Rajaonarimampianina a tenté de parlementer et s'est adressé calmement aux éléments de la gendarmerie présents. Le chef de corps présent a argué qu'il fallait présenter une demande d'autorisation.

Il lui a été répondu que le rassemblement prévu se tenait dans un espace privé comme le prévoyait la circulaire du ministère de l'intérieur. Le commandant est resté inflexible et a affirmé qu'il fallait une autorisation en bonne et due forme. Un dialogue de sourds s'est engagé entre les deux parties. Les candidats n'ont pas haussé le ton et ont développé leurs arguments calmement. Ils ont été, tout aussi calmement et fermement, éconduits.

La tentative de joindre le préfet a été vaine. Le face-à-face n'a cependant pas duré longtemps. Les candidats se sont donc adressés aux journalistes présents pour déplorer ce qui s'était produit. Ils ont mis en parallèle ce qui s'est passé au CCI Ivato où le parti TGV a tenu son congrès. Les termes « deux poids, deux mesures » ont été utilisés pour montrer la différence de traitement entre les deux événements.