L'Union Européenne développe un programme d'appui à la justice en RDC à hauteur de 35 millions d'euros, orienté vers l'accès à la justice.
C'est ce qu'a annoncé, dans une conférence de presse lundi 4 septembre, Didier Reynders, Commissaire européen en charge de la Justice en mission à Kinshasa.
L'UE soutient les efforts fournis par le Gouvernement de la RDC dans le domaine de la justice dont le recrutement de nouveaux magistrats.
Le commissaire européen a annoncé un projet de justice transitionnelle :
« C'est l'idée d'organiser l'année prochaine au 1er semestre une conférence internationale à Kinshasa sur la justice internationale, sur la justice transitionnelle parce que la République Démocratique du Congo travaille très bien avec la Cour pénale depuis longtemps. Depuis 2005, certains cas ont été vers la Haye mais il y a peut-être une réflexion à voir sur le rôle d'une justice plus régionale à l'échelon de l'Afrique ou d'une sous-région à la matière ».
Didier Reynders a annoncé aussi 14 millions d'euros pour soutenir le processus électoral en cours en RDC.
Pour lui, il est encore tôt pour émettre un avis sur ce processus mais le plus important reste la participation de tous avec des fichiers électoraux crédibles :
« Le souci, c'est réellement de faire en sorte que les fichiers électoraux soient les plus complets possible, les plus transparents et puis c'est le processus alors qui va suivre. Alors, c'est très tôt pour aujourd'hui pour porter une appréciation, je crois qu'il y a beaucoup d'efforts qui sont faits pour collecter correctement les données en ce qui concerne le fichier électoral mais je verrai effectivement avec la CENI jusqu'où on peut aller, peut-être aussi la manière dont la CENI peut informer les partenaires internationaux de l'état d'avancement du processus ».
Au cours de sa visite du 04 au 08 septembre, Didier Reynders va rencontrer différentes personnalités dont le président de la République.
Ce haut fonctionnaire européen va aussi se rendre à Lubumbashi, pour aborder la problématique de la responsabilité sociale avec des chefs d'entreprises du secteur minier et agroindustriel.