Afrique: Le Maroc à l'origine du rejet de la candidature de l'Algérie à l'adhésion aux BRICS

Affabulations algériennes toujours aussi abracadabrantes !

C'est décidément une obsession indélébile cette marocophobie érigée en doctrine « diplomatique » et « géostratégique » et bien ancrée dans la psychologie collective algérienne à coup de martellement par les caporaux que tous les maux proviennent du voisin de l'ouest.

La junte politico-militaire au gouvernail de l'Algérie se déploie tous azimuts, pour se dédouaner des désastres de sa gestion crapuleuse des affaires de sa population, usant pour cela d'un ensemble d'appareils idéologiques désuets savamment propagandistes et mystificateurs à la mesure de sa stature d'usurpateur du pouvoir dans ce pays, otage d'une bande de caporaux intellectuellement indigents évoluant en marge de la légalité et de la responsabilité politique, économique et sociale de « leurs » administrés.

Pour l'Algérie, tous les problèmes et toutes les difficultés dont pâtissent les Algériens viendraient de l'Ouest, crise économique, contrebande, trafic de drogues, catastrophes naturelles, pénuries alimentaires, défaillances agricoles, désoeuvrement social

Tous les problèmes et toutes les difficultés dont pâtissent les Algériens viendraient de l'Ouest, crise économique, contrebande, trafic de drogues, catastrophes naturelles, pénuries alimentaires, défaillances agricoles, désoeuvrement social, tout serait le fait de l'ennemi Maroc, ennemi juré à absolument abattre !

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L'adhésion au groupement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), prétention qui, pendant un certain temps - une certaine trêve socio-politique - élevée en cause nationale car miroitant l'appartenance à un ensemble économique international prospère et prometteur au milieu d'une crise qui ne dit pas son nom, s'entonnait démesurément dans le discours des dirigeants algériens, notamment le chef de l'Etat comme une certitude indéniable dans un mélange de calculs électoralistes - Reconduction de Tebboune - et de promesses démesurées de sortie de crise.

Or chimère ! Le président de l'Afrique du Sud a annoncé, le 24 août, l'adhésion aux BRICS de l'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, de l'Egypte, de l'Ethiopie, de l'Iran et de l'Argentine et le rejet de la demande algérienne.

Selon « l'Expression », journal algérien francophone, « Tel Aviv et Rabat sont à l'origine de l'entêtement de Modi (Narendra) à refuser le dossier de l'Algérie ».

Ayant ruminé pendant quelques jours cette mésaventure, tout à fait inattendue, le régime algérien n'a trouvé comme issue de cette monumentale erreur de jugement, accentuée par une surestimation excessive que de lancer les médias à sa botte vers leurs diatribes usuelles usées, envers l'ennemi de l'ouest.

Ainsi, tout bonnement, le Maroc, Israël et l'Inde auraient, selon le quotidien francophone algérien « l'Expression », torpillé la candidature de l'Algérie.

Ce journal, organe de presse du Rassemblement national démocratique (RND), faisant partie de la majorité gouvernementale en Algérie, a rapporté que le Premier ministre indien, Narendra Modi a « opposé un non violent » à l'admission de l'Algérie, développant que « l'homme était prêt à faire échouer le sommet et toute la stratégie de l'organisation. Les présidents des quatre autres pays, la Chine, la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud s'étaient vu piégés par l'absence de toute volonté de négociation de la part du Premier ministre indien. Ce dernier a mis ses pairs devant un fait accompli, les obligeant à céder à son « caprice » ».

« Les sources bien informées » sur lesquelles s'appuyent les affabulations dudit média, ajoutent, tout aussi effrontément, que le « complot » contre l'Algérie « a été au centre d'une communication téléphonique entre Bourita (Nasser) et son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar, le 20 août dernier ». Et d'asséner que « Tel Aviv et Rabat sont à l'origine de l'entêtement de Modi (Narendra) à refuser le dossier de l'Algérie ».

Par ailleurs, comme pour atténuer la désinvolture de cette nouvelle supercherie médiatique, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors d'un point de presse, s'est abstenu d'accuser une tierce partie de faire barrage à la candidature de son pays à l'adhésion au groupement des BRICS. A cet égard, le chef de la diplomatie algérienne a reconnu, chose que le président Tebboune s'efforçait après coup d'occulter, que « l'Algérie aspirait à adhérer aux BRICS pour renforcer les cadres de déploiement de sa politique étrangère ».

Ahmed Attaf a souligné, ainsi, que « l'Algérie, qui a tout le temps plaidé en faveur de la multipolarité dans les relations internationales et du rétablissement de la coopération multilatérale, continuera à défendre ses choix avec ses alliés des BRICS dans d'autres cadres comme le Conseil de sécurité des Nations unies, le groupe des 77 et le Mouvement des non-alignés ».

En somme, ces accusations farfelues et foncièrement infondées viennent s'ajouter à une longue liste de mensonges éhontés, de manoeuvres grossièrement mystificatrices et d'affabulations maladives et confirment le diagnostic d'une pathologie politico-diplomatique digne de faire l'objet d'un cas d'école pour des études et des recherches d'experts et de spécialistes des sciences politiques et des relations internationales.

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