Burkina Faso: Attaques terroristes sanglantes à Koumbri dans le nord - Le pays plie mais ne rompra pas

Localisation de Koumbri, au Burkina Faso.
5 Septembre 2023

La série noire continue au Burkina Faso. C'est le moins que l'on puisse dire. En effet, pas plus tard que le 4 septembre dernier, 53 combattants dont 17 soldats et 36 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont péri dans une attaque perpétrée à Koumbri dans la région du Nord où ils étaient déployés pour faciliter la « réinstallation des populations » délogées par les groupes armés terroristes.

Peu avant, c'est le détachement militaire de Toabili dans la région de l'Est, qui avait subi la furie des assaillants qui, dit-on, ont emporté avec eux des armes et des minutions. Or, depuis quelque temps, la plupart des attaques étaient dirigées contre des civils et non des positions militaires, si fait que beaucoup de villages se sont vidés de leurs habitants.

Quel message les terroristes veulent-ils envoyer en décidant d'intensifier les attaques contre les FDS et leurs supplétifs ? Est-ce une manière de les harceler, espérant ainsi les pousser à quitter leurs positions pour qu'ils en prennent le contrôle ? Ou bien ces attaques violentes constituent-elles des actes de désespoir de la part d'un adversaire en perte de vitesse ? Autant de questions que plus d'un Burkinabè se pose au regard de l'enchaînement des évènements.

Il faut porter l'estocade à l'ennemi pour que change le rapport de forces sur le terrain

En tout cas, tout porte à croire qu'à Koumbri, les groupes armés ne digèrent pas le processus de réinstallation des populations, amorcé par les autorités de la transition. L'arrivée même de la coalition patriote dans la zone qu'ils contrôlent depuis quelques années, est perçue comme un pied de nez. Si fait qu'ils n'ont pas tardé à réagir. Certes, ils ont encore le contrôle de la zone, mais il y a fort à parier qu'à l'issue de cette attaque barbare, les FDS et les VDP leur porteront bientôt l'estocade. L'armée en a même annoncé la couleur puisqu'elle affirme, dans son communiqué, que « cette attaque lâche ne restera pas impunie ».

C'est du moins ce qu'attendent les populations qui ne savent plus à quel groupe armé se vouer ; tant elles souffrent le martyre. En tout cas, il faut tout faire pour ne pas donner raison aux Cassandre et autres oiseaux de mauvais augure qui pensent que le Burkina a eu tort de demander le départ de la force Sabre. Pour cela, il faut que suivent les résultats sur le terrain de la lutte anti-terroriste.

Cela dit, n'est-il pas temps que le capitaine président Ibrahim Traoré lance la « vraie guerre » qu'il avait annoncée au cours de son dernier entretien télévisé ? Il faut travailler à briser les reins de l'ennemi pour que change le rapport de forces sur le terrain. C'est en cela d'ailleurs qu'il faut se féliciter de l'opération de salubrité publique qu'ont menée les forces combattantes dans les Hauts-Bassins où, dit-on, une centaine de terroristes ont été neutralisés. En tout cas, ont veut croire que le Burkina, tel un roseau, plie mais ne rompra pas.

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