Au Gabon, le leader de la coalition des syndicats des fonctionnaires, Dynamique unitaire (DU), Jean-Rémy Yama, a été libéré, hier, mardi 5 septembre, en fin de matinée, sur ordre du président de la transition, le général Brice Oligui Nguema. Il était en prison depuis février 2022, poursuivi pour détournement et abus de confiance, mais ses camarades avaient toujours dénoncé des raisons fallacieuses visant à le faire taire.
Jean-Rémy Yama reçoit dans sa cour les visites de sa famille et de ses amis. Il y a de la joie, et de l'émotion. Le leader de Dynamique unitaire enchaîne les interviews. Il se dit « en forme », et même « dix fois plus fort » grâce aux soutiens qu'il a reçus : « Je vais d'abord me battre pour être réhabilité par rapport à toute l'injustice que j'ai connue et me rendre disponible, bien entendu, puisqu'aujourd'hui, on ne peut plus parler d'opposition, on ne peut plus parler de majorité. Aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes qui ont décidé de reconstruire leur pays ».
Libération « symbolique »
S'il convient que sa libération est « symbolique », il estime qu'elle va plus loin qu'un « effet d'annonce », car, selon lui, la transition est une « remise à zéro » : « Nous avons toujours défendu les mêmes principes, les principes de liberté, les principes d'égalité, les principes de justice. Et ces principes ne changent pas. Donc, nous allons continuer à les défendre. Et c'est ce que les autorités, les nouvelles autorités ont promis aussi aux Gabonais ».
Jean-Rémy Yama espère que les promesses de la transition en matière sociale, sur les retraites notamment, seront tenues. Deux autres personnalités ont été libérées ce mardi, l'ancien maire de Libreville, Léandre Nzué, et l'ancien directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAM-GS), Renaud Allogho Akoué.