L'heure est au bilan des élections municipales et régionales, très observées car c'était les dernières avant la présidentielle de 2025. Les enseignements de ce scrutin permettront à chaque parti de préparer cette échéance.
Avec 60% des communes et plus de la majorité aussi des régions, le RHDP réalise une ascension fulgurante. Certains hauts responsables ont fait carton plein dans leurs régions, à l'image de Téné Birahima Ouattara, le ministre de la Défense, qui rafle 98% des suffrages dans le Tchologo. Tout comme Mariétou Koné, la ministre de l'Éducation qui obtient 93,48 % des voix à Boundiali.
Au PPA-CI, les cadres du parti ont tous été mis en échec dans leurs localités. À Yopougon, considéré comme un bastion favorable à Laurent Gbagbo, on réfléchit aux enseignements de ce scrutin : après plusieurs années d'appels au boycott, pas évident de mobiliser à nouveau les électeurs. En effet, le taux de participation s'élève à 27,67% dans cette commune.
Du côté du PDCI-RDA, on tire un bilan mitigé : le parti de feu Henri Konan Bédié garde la main mise sur la région de l'Iffou, Yamoussoukro, les communes du Plateau et de Cocody... Mais certains « grands du parti sont tombés, dans le Haut-Sassandra, dans le Gbéké, nous avons perdu Abengourou et nous avons échoué à récupérer la ville de Bouaké » regrette un responsable. « Nous avons toujours contesté le découpage administratif, qui donne l'avantage au parti au pouvoir », poursuit cette source.