Madagascar: Itasy - Des jeunes filles objet de trafic

Une enquête de la gendarmerie d'Itasy, partant de la disparition inquiétante de deux adolescentes, a permis de découvrir un commerce odieux de marchandises humaines.

L'existence d'un trafic local d'être humain a été portée au grand jour par la Circonscription inter-régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) d'Antananarivo, hier. Les premières victimes sont, d'après elle, des jeunes filles. La disparition suspecte de deux adolescentes, âgées de 14 et de 15 ans, a été déclarée auprès du Groupe d'appui à la police judiciaire (GAPJ) d'Itasy, le 24 août.

Ces enfants vivent à Belavenona-Mananasy, dans le district de Soavinandriana. Leurs familles en avaient assez d'essayer de les chercher et étaient à bout quand ils ont finalement décidé d'aviser les gendarmes. Récemment, la section de recherches criminelles de Fiadanana a appris d'un informateur que des individus voulaient voir des riches intéressés par des marchandises humaines. Elle a rapidement transmis le renseignement au GAPJ au cas où les personnes à vendre pourraient être les deux filles. En fin de compte, ce n'était pas elles, mais deux jeunes femmes. Celles-ci ne se doutaient de rien de ce qui allait leur arriver.

Interpellés

« Au fait, les trafiquants ont préparé leur plan depuis bien longtemps. Ils faisaient semblant d'aimer ces femmes. Elles sont tombées sous leur force de persuasion, ne sachant pas qu'elles se sont confiées à des criminels. Six de ces hommes avaient déjà écopé d'une peine de prison. Un se faisait passer pour un gendarme, et il a deux différentes cartes professionnelles », raconte la CIRGN. La bande s'apprêtait à livrer ses victimes à des clients quand les gendarmes ont mis un terme à son projet.

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« Ses membres ont été interpellés l'un après l'autre, même s'ils ont voulu jouer au plus malin », explique la gendarmerie. Les deux femmes ont été sauvées du trafic. Quant aux deux adolescentes, la gendarmerie essaie encore de découvrir la vérité à travers l'interrogatoire des suspects, car à ce stade de son investigation, elle ignore si leur disparition pourrait avoir un lien avec ce crime organisé ou pas. Jusqu'à hier, elles n'ont toujours pas donné signe de vie. La CIRGN appelle à la prudence de tous les parents et de toutes les jeunes filles à ne pas s'attirer des ennuis.

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