L'hôpital Tambohobe de Fianarantsoa fait face à une rupture d'oxygène. Les solutions seraient en cours.
En manque d'air. Des interventions chirurgicales programmées au Centre hospitalier universitaire (CHU) Tambohobe de Fianarantsoa sont reportées. L'hôpital manque d'oxygène. « Quelque chose pousse dans la gorge de ma fille. Elle doit être opérée sous anesthésie générale. Hier (ndlr : avant-hier), son médecin nous a annoncé que la chirurgie ne pourra pas être effectuée.
L'hôpital a sorti une note, qui suspend les interventions chirurgicales, faute d'oxygène », raconte la mère d'une patiente hospitalisée dans cet hôpital. Cette femme est allée demander la possibilité de l'opération dans une clinique privée de Fianarantsoa. « Cette opération doit être effectuée urgemment, car le corps obstrue sa voie respiratoire et elle s'étouffe», poursuit-elle. Elle ne sait pas quoi faire. Le coût de l'opération dans la clinique privée est au-dessus de ses moyens. « Je dois préparer au moins 1,6 million d'ariary », se décourage-t-elle.
Rupture de stock
L'hôpital affirme la suspension des interventions chirurgicales, mais « uniquement, des opérations sous anesthésie générale, programmées ». Les chirurgies qui ne nécessitent pas d'anesthésie générale, comme les césariennes, se poursuivent. « Nous avons encore des réserves, pour les opérations urgentes. Les opérations programmées n'engagent pas le pronostic vital si elles ne sont pas réalisées tout de suite, et peuvent donc attendre. Nous ne pouvons pas tout épuiser dans les opérations programmées, pour pouvoir prendre en charge les victimes d'accidents de circulation graves, dont le retard de l'opération peut être mortel, par exemple», souligne une source.
Elle précise qu'aucun incident n'est survenu depuis ce problème. Cette rupture de stock d'oxygène du CHU Tambohobe Fianarantsoa daterait d'il y a quelques jours. Le fournisseur a suspendu sa livraison. « Il y a eu un retard de paiement des factures du fournisseur. L'hôpital dispose de ressources au Trésor, mais ce sont les procédures qui ont retardé le paiement », enchaîne notre interlocuteur. Ce dernier affirme que la livraison devrait reprendre ce jour, au plus tard. « Le problème est déjà résolu. Les programmes d'intervention chirurgicale, par ailleurs, ne reprendront pas tout de suite, ils dépendent des organisations au niveau de chaque service », indique ce responsable.