Madagascar: Toliara - La viande de zébu coûte cher

Les dahalo jouent un rôle favorable au prix sur le circuit du commerce de la viande de zébu. Pour l'heure, le prix est en hausse.

Une hausse constatée. Un quart de kilo de viande de zébu, qu'on appelle « viande mélangée », coûte actuellement 4 500 ariary sur les étals des bazars du marché central de Bazarbe. Cela coûtait encore 3 500 ou 4 000 ariary il y a quelque temps. La viande hachée s'achète au moins 5 000 ariary le quart de kilo, soit 20 000 ariary le kilo, pour 16 000 ariary il y a quelques semaines.

Il en est de même pour la viande pour steak. Au début des vacances, soit vers le mois de juillet, la viande de ce type coûtait encore 500 ariary et 1 000 ariary de moins. « Ce n'est pas vraiment l'arrivée des vacanciers qui a causé cette hausse. C'est tout simplement la loi de l'offre et de la demande », explique un boucher. Bien que des vacanciers soient en effet arrivés en masse ces deux derniers mois à Toliara, ils n'ont pas tous consommé de la viande de zébu.

Ils optent plutôt pour les poissons et les fruits de mer. À l'abattoir de Mitsinjo Betanimena, le nombre de bêtes à abattre est réduit de moitié. « C'est parce qu'il n'y a pas eu beaucoup d'offres de la part des vendeurs ou propriétaires de zébus. En cette période de l'année, les zébus se font rares », explique un responsable de l'abattoir. Ainsi, le vendeur en détail de Bazar be ne prend plus que 5 kilos au grand maximum, alors qu'il prenait quotidiennement 8 à 10 kg à vendre.

%

Traditions

La loi de l'offre et de la demande s'explique par quelques phénomènes, selon toujours les explications des bouchers et des connaisseurs en la matière. « Le dernier Aïd, la fête des musulmans, a demandé beaucoup de viande de zébu et de chèvres notamment. Les fêtes traditionnelles comme le Savatse, mariages et décès, demandent des zébus.

La situation sur le nombre de zébus à écouler sur les marchés n'est pas encore revenue à la normale », explique Félicien Désiré, grossiste en viande de zébu. Il ajoute par ailleurs que cette année, la moisson a été bonne presque dans tous les districts d'où sont issus les zébus, tels que Morombe, Betioky ou encore Ampanihy. « Les eaux de pluies ont été satisfaisantes au début de l'année.

Le riz, le pois de cap, le maïs, ont donné les résultats escomptés. Aussi, les dahalo, voleurs de zébus, n'ont pas trouvé intéressant de voler du bétail lors de ce premier semestre, ils sont occupés dans les champs», explique-t-il. Les dahalo en effet jouent un grand rôle dans le commerce de zébu. Leur bétail volé ne suit pas le circuit formel, car la plupart n'ont pas de papiers en règle. Ils fournissent ainsi un prix moindre par rapport aux commerçants formels.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.