Des journaux parus ce mercredi à Kinshasa s'intéressent au séjour du commissaire européen en charge de la justice en RDC.
Forum des As rapporte que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, accompagné de ses deux vice-présidents, Bienvenu Ilanga et Didi Manara, a échangé avec Didier Reynders, commissaire européen à la justice, arrivé à Kinshasa lundi 4 septembre pour une mission qui s'étale jusqu'au 8 septembre courant.
En point de mire de cette entrevue, note ce quotidien, l'accompagnement du processus électoral par l'Union européenne et la mission d'observation des élections du 20 décembre prochain.
Selon ce tabloïd, l'hôte du président de la CENI, Denis Kadima a réaffirmé l'engagement européen dans l'approche des échéances électorales montrant tout l'intérêt de son instance au regard des préparatifs des scrutins à venir. « Je me suis entretenu avec le Président de la Ceni sur la question parce que la République Démocratique du Congo entre dans une période très importante du fait de l'organisation des élections pas seulement présidentielle, législatives et pour la première fois, depuis longtemps, les élections locales. Je suis évidemment très favorable à ce que l'Union européenne participe au processus à travers sa propre observation. Cela sera réglé dans les prochaines semaines », indiqué Didier Reynders cité dans les colonnes de ce portail.
Sur la même page, indique AfricaNews, Didier Reynders souligne qu'il y a deux points intéressent l'Union européenne particulièrement dans l'observation de ces élections à savoir : la manière dont les listes électorales vont être communiquées aux citoyens pour qu'ils puissent vérifier leurs présences.
L'autre élément, souligne cet hebdomadaire, Didier Reynders s'est dit intéressé à la manière dont les résultats vont être publiés, sachant que bien que l'intention de la CENI de publier par bureau de vote. Ce tabloïd fait savoir que le patron de la CENI et le commissaire européen en charge de la justice ont échangé également sur le sujet et cet homme d'Etat belge pense que la CENI aurait l'occasion d'expliquer cette évolution de la situation avec les différents partenaires internationaux qu'elle rencontre régulièrement.
Pour ce portail, le haut fonctionnaire européen est d'avis que les listes électorales doivent être présentées dans les délais impartis. « Je crois que l'engagement est très clair d'avancer vers une présentation de l'ensemble des listes électorales dans les délais qui sont prévus par la loi. Je pense qu'à la fin du mois d'octobre si les délais sont maintenus, on aura cette possibilité pour les citoyens de vérifier leurs présences dans de bonnes conditions sur les listes électorales », ajoute-t-il dans les colonnes de ce journal.
Pour l'Avenir, Didier Reynders pense qu'à la fin du mois d'octobre prochain, si les délais sont maintenus, on aura la possibilité pour les citoyens congolais de vérifier leur présence dans de bonnes conditions sur les listes électorales.
Cet homme d'Etat belge est d'avis que c'est important dans tout système démocratique que chaque citoyen puisse être sûr qu'il a été pris en compte dans les listes électorales correctement et puis il faudra maintenant que la discussion se poursuive sur la manière dont on va publier les résultats, rappelle ce tabloïd.
Malgré la détermination de la CENI, précise ce portail, ce commissaire de l'UE exprime la volonté de son institution d'accompagner le processus en RDC. « Il y a un véritable enjeu de crédibilité des élections, car il ne suffit pas qu'une élection ait lieu, il faut évidemment qu'il ait une confiance dans le processus, voire dans les résultats. Et je sais que c'est un travail très difficile dans un pays particulièrement vaste dans lequel ne fût-ce que l'enrôlement des électeurs est un enjeu très difficile », déclare Didier Reynders dans les colonnes de ce journal.
Le Potentiel signale que l'Union européenne compte disponibiliser 14 millions d'euros pour soutenir le processus électoral en cours en République démocratique du Congo. Au cours d'une conférence de presse tenue à Kinshasa, rappelle ce quotidien, Didier Reynders a estimé qu'il est encore tôt d'émettre un avis sur ce processus mais le plus important reste la participation de tous avec des fichiers électoraux crédibles.
Par ailleurs, écrit ce tabloïd, le commissaire européen en charge de la Justice a affirmé que l'Union européenne développe un programme d'appui à la justice en RDC à hauteur de 35 millions d'euros, orienté vers l'accès à la justice. Selon le Potentiel, l'UE dit également soutenir les efforts du gouvernement congolais dans le domaine de la justice dont le recrutement de nouveaux magistrats.
Au cours de sa visite du 4 au 8 septembre en RDC, poursuit ce portail, Didier Reynders va rencontrer différentes personnalités dont le président de la République. Ce haut fonctionnaire européen va aussi se rendre à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, rapporte ce journal, pour aborder la problématique de la responsabilité sociale avec des chefs d'entreprises du secteur minier et agroindustriel.
Sur le même chapitre, rappelle la Prospérité, la société civile de la RDC, a organisé ce mercredi 30 août 2023, dans la salle Maiko, à Gombe, le Forum national sur la consolidation de la paix, l'égalité du genre et le processus électoral. Intervenant dans ce forum, souligne ce quotidien, le président de la LINELIT, Jérôme Bonso a précisé que la RDC ne peut pas aller aux les élections apaisées si les ONG ne travaillent pas dans la synergie pour contribuer à l'apaisement.
Pour sa part, Congo Nouveau est d'avis que le plus grand problème, le vrai cancer électoral en RDC, depuis l'indépendance de ce pays, reste que « les élections tenues dans ce pays sont toutes de la farce », de la comédie. Ce tabloïd pense qu'il revient donc aux intellectuels congolais et à la jeunesse congolaise de s'impliquer pour que les élections de décembre 2023 ne soient pas comme celles de 2018.