Afrique: EnR - Améliorer l'accès aux capitaux et d'alléger les coûts de financement

ALGER — L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a souligné dans son dernier rapport la nécessité d'améliorer l'accès au capitaux et alléger les coûts de financement pour développer les énergies renouvelables en Afrique, selon un communiqué publié sur son site web.

Selon le rapport coréalisé par l'AIE et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) publié mercredi, "il est essentiel d'agir rapidement pour améliorer l'accès au capital et alléger les coûts de financement pour débloquer un flux de dépenses en matière d'énergie propre en Afrique".

Même si l'Afrique représente près de 20% de la population mondiale et dispose de ressources abondantes, elle n'est la destination que d'environ 2% des dépenses mondiales en énergie propre, pointe le document intitulé "Le financement de l'énergie propre en Afrique".

L'AIE et la BAD expliquent qu'une série de risques affectant les projets en Afrique, ainsi que des coûts d'emprunt plus élevés suite à la pandémie de Covid-19, induisent l'existence "d'un pool limité" de capitaux abordables que les investisseurs en énergie en Afrique peuvent exploiter.

Lire aussi: L'Algérie en mesure d'amorcer une transition "fluide" vers les énergies renouvelables

De plus, souligne le rapport, le coût du capital pour les projets d'énergie propre à grande échelle sur le continent est au moins deux à trois fois plus élevé que dans les économies avancées.

%

"Cela empêche les investisseurs de se lancer dans des projets commercialement viables susceptibles de fournir des solutions énergétiques abordables", développent les auteurs du rapport.

"Cela nécessitera un engagement fort de la part des secteurs public et privé, ainsi que le soutien des institutions étrangères et nationales", estime-t-il.

Fournir une énergie moderne à tous les Africains nécessitera près de 25 milliards de dollars de dépenses par an jusqu'en 2030, selon le rapport.

"Il s'agit d'une petite somme dans le contexte des dépenses énergétiques mondiales - équivalente à l'investissement nécessaire pour construire un nouveau terminal GNL par an. Mais cela nécessite un type de financement très différent, étant donné la nécessité de projets à petite échelle, souvent dans les zones rurales et pour des consommateurs ayant une capacité de payer limitée", souligne le document.

Pour cela, l'AIE et la BAD estiment que la communauté internationale a "un rôle majeur" à jouer dans l'augmentation des investissements dans les énergies propres en Afrique.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.