Dakar — L'activité économique des pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) demeure "soutenue", ce qui fait espérer un taux de croissance "robuste" de 5,6 % pour l'année en cours, contre 5,9 % en 2022, a-t-on appris mercredi de l'organisation communautaire.
La bonne tenue de l'activité dans l'ensemble des secteurs économiques augure une "croissance robuste" de 5,6 % pour l'année 2023, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, lors de la troisième session ordinaire de l'année du Comité de politique monétaire de l'Union.
Le taux de croissance de l'UEMOA était de 5,9 % en 2022.
En tablant sur 5,6 % à la fin de l'année, l'UEMOA et sa banque centrale revoient leurs prévisions de croissance à la baisse.
La bonne tenue de l'activité économique dans l'ensemble des secteurs économiques de l'Union laissait augurer pour l'année 2023 une "croissance robuste" de 6,3 %, avait déclaré, début juin, Jean-Claude Kassi Brou.
La révision des prévisions de croissance de l'organisation communautaire tient compte, partiellement au moins, de l'évolution de l'activité économique mondiale.
"Durant le deuxième trimestre de 2023, l'activité économique mondiale a progressé à un rythme moins soutenu, dans un contexte marqué par la poursuite du resserrement des politiques monétaires de lutte contre une inflation [...] encore élevée", a souligné M. Brou.
Dans les pays de l'UEMOA, l'inflation "a continué à baisser à la faveur de la hausse de la production de céréales et de la baisse des prix des produits énergétiques et alimentaires importés", a expliqué le gouverneur de la BCEAO et président du Comité de politique monétaire.
"Le taux d'inflation s'est situé à 4,0 % durant le deuxième trimestre de 2023, après 5,8 % pour le trimestre précédent", annonce la banque centrale.
Cette baisse découle des actions menées par des États membres pour réduire les prix des biens de consommation.
Elle résulte aussi des effets des mesures de politique monétaire prises par la banque centrale.
"Les crédits accordés [...] par le système bancaire au secteur privé et aux États s'inscrivent toujours dans une tendance haussière", observe la BCEAO.
En revanche, selon son gouverneur, les ressources mobilisées par les États auprès des partenaires techniques et financiers sont en "forte baisse", malgré le "contexte de déficits budgétaires toujours élevés".