Situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée, au Proche-Orient, en Asie occidentale, Israël, avec sa capitale économique, Tel-Aviv, est un territoire qui abrite la ville qui est considérée par certains comme la plus sainte au monde : Jérusalem. Dans ce pays fondé en 1948 par David Ben Gourion, il faut bien choisir son épouse. Car, on ne s'y marie pas pour ensuite divorcer et le mariage civil n'est pas reconnu non plus.
ISRAËL - S'il y a vraiment un État dans ce monde où on se marie pour le meilleur et pour le pire, c'est bien Israël. Ce pays est à majorité juive. Dans ce territoire saint qui se singularise par ses sanctuaires, ses nombreuses et petites églises (surtout, dans la vieille ville de Jérusalem) et ses mosquées, on ne se marie pas aujourd'hui pour divorcer de sa femme, le lendemain. Au pays du Premier ministre Benyamin Netanyahou, réélu le 29 décembre 2022 pour un mandat de quatre ans et dont la résidence officielle se trouve à Jérusalem, Beit Aghion, dans le quartier de Réhavia, le divorce est interdit. « En Israël, le divorce n'existe pas parce que c'est interdit. Je puis vous assurer que le divorce n'existe pas chez nous », insiste notre guide en Terre sainte, Geogres Shukri. Au Sénégal, certains couples volent en éclats parce que le conjoint ou la conjointe a commis l'adultère. En Israël, même dans ce cas, l'époux ou l'épouse ne doit jamais quitter le domicile conjugal. « Même en cas d'adultère, il n'y a pas de divorce. Jamais ! », insiste-t-il. Il arrive que des couples traversent des moments très compliqués au point que chacun mène sa petite vie à côté, sans impliquer l'autre. « Même si rien ne va pour le mieux, les deux parents ont l'obligation de vivre sous le même toit », affirme Geogres Shukri.
Israël est un pays si particulier. « D'un côté, le divorce n'est pas autorisé. Et de l'autre, le mariage civil n'est pas reconnu. Seul le mariage religieux est légal. Également, le mariage mixte (deux conjoints de confession différente) est complètement banni. Les homosexuels, quant à eux, n'ont pas leur place dans la société en Israël », confie M. Shukri.
Les Juifs ultra-orthodoxes, l'autre Israël
Une autre spécificité en Israël : les quartiers juifs ultra-orthodoxes. Ils sont éparpillés dans la ville de Jérusalem, la capitale moderne et historique d'Israël. Cette couche de la société ne veut rien à voir avec les autres Israéliens. Les Juifs ultra-orthodoxes ont leur propre mode de vie. Ils ne veulent pas se mélanger avec les autres. D'ailleurs, à Jérusalem, ils disposent de leur propre hôpital. Et ils commencent à réclamer une navette de train et de bus. À bord, ils seront seuls. Ces derniers sont faciles à reconnaître de par leur habillement. Ils ont une tenue noire qui enveloppe tout leur corps. Même quand il fait 30 degrés, voire plus, ils sont obligés de s'habiller de cette façon. Chez les Juifs ultra-orthodoxes, les femmes, avant le mariage, doivent se raser le crâne. Car, pour eux, les cheveux sont une source d'attirance. Aussi, nombre d'entre elles portent des perruques. Leurs filles se marient à l'âge de 16 ans, les garçons à 17 ans. Et le plus souvent, dit-on, ce sont des mariages arrangés. Au petit matin, les hommes prennent la direction du Mur des lamentations pour y passer tout leur temps à prier. Les femmes, quant à elles, font le ménage dans les écoles.
Les Juifs ultra-orthodoxes ne badinent pas avec certains aspects. Dans cette société, lorsqu'une épouse voit ses règles, l'époux doit immédiatement quitter son domicile. Après l'accouchement aussi, l'homme juif n'a pas le droit de toucher sa femme pendant sept jours. « Il doit toujours se tenir à cinq mètres de son épouse. Parce que dans la tradition juive, la femme qui vient de donner naissance à son enfant est considérée comme une personne impure », relate Georges Shukri.
Le shabbat, une alliance entre Dieu et les Juifs
Chez les Juifs, on ne connaît pas de repos le dimanche. Ils ont leur propre jour de repos : le shabbat ou chabbat, en hébreu qui signifie « cessation ou abstention ». Dans l'Ancien Testament, on parle de repos sabbatique. Ce jour de repos est assigné au septième jour de la semaine. Dès lors, ce temps de repos commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir et se termine le samedi à la même heure. Quand le Shabbat commence, tout s'arrête en Israël. Les rues sont désertes. On ne voit quasiment personne. D'après Georges Shukri, « c'est une alliance éternelle entre Dieu et le peuple juif ». Le shabbat est officiellement jour chômé et payé en Israël.
État indépendant en 1948, Israël est un pays qui a une superficie totale de 27.799 km2. Dans cette nation à majorité juive, la vie est trop chère. L'éducation, l'essence, le gasoil, la nourriture, etc., tout est cher, dit-on. Le salaire moyen d'un enseignant est de 2.000 euros (environ 1.300.000 FCfa). Cependant, notre guide, Georges Shukri rappelle, que cette somme peut être dépensée dans loyer qui peut coûter 1.500 euros. On se demande alors comment les enseignants font pour supporter le coût de la vie. Dans le pays de David Ben Gourion, de nombreux citoyens reçoivent des allocations familiales de la part du Gouvernement et des aides en provenance de l'étranger.
En Israël, il pleut entre décembre et mars. Le reste, c'est une saison sèche. Ici, le relief est accidenté. Par contre, il pleut plus à Jérusalem que dans les autres villes.
Les pèlerins vivent l'épisode qui annonce la naissance du Christ
Dans la ville de Cisjordanie gérée par l'Autorité palestinienne, plus précisément à Beit Sahour, se trouve le Champ ou la Maison des bergers. Ce site, où l'ange a eu à annoncer à un groupe de bergers la naissance du Messie, a été visité hier par les « pèlerins de la Communion ».
JÉRUSALEM- Le Champ des bergers est un endroit plein de symboles dans la foi chrétienne. Niché au coeur du quartier Beit Sahour, en territoire palestinien, cette terre sacrée a accueilli, hier, les pèlerins sénégalais qui poursuivent leur pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté. Sur place, une grande grotte retient l'attention des fidèles. Lieu habité, il y a bien des siècles par les bergers, le site s'est aujourd'hui complètement métamorphosé et est dédié à la prière. À l'extérieur, il donne l'impression d'un espace anodin. Tout le contraire à l'intérieur où une grande salle est aménagée pour la prière. Celle-ci a peut contenir 100 personnes. D'un côté, juste à l'entrée de cette grotte, une représentation du « petit Jésus », lors de sa naissance. Il est couché sur une mangeoire. Plus loin, et au-dessus de notre tête, une étoile y est dessinée. Une ampoule est accrochée là-dessus. C'est cette étoile qui avait guidé les Mages jusqu'au lieu de naissance du « noble descendant du roi David ».
À Bethléem, la basilique de la Nativité jouxtant l'église Sainte Catherine a tout son sens. Le Champ des bergers est également un lieu saint car, l'Évangile, selon Saint Mathieu (2, 1. 9-10), nous rappelle que c'est ici que l'ange annonça la naissance de Jésus à d'humbles bergers. « Cet ange est apparu ici et a dit aux bergers : n'ayez pas peur. Je vous apporte une bonne nouvelle. Le Messie est né dans la ville de Bethléem. Alors, tous coururent vers cette ville natale de Joseph pour adorer le nouveau-né qui, plus tard, va devenir la lumière du monde. Une lumière comme l'étoile qui indiqua le chemin de Bethléem aux Mages », explique Georges Shukri qui a étudié la théologie en France. En bas de la grotte des Champs des bergers, l'on constate des mosaïques qui rappellent l'ère byzantine.
Dans l'enceinte de la Maison des bergers, on y trouve une église qui a la forme d'une cloche. On y retrace la scène de l'apparition de l'ange jusqu'à l'arrivée des Mages à l'endroit où le « roi des Juifs » était couché, avec à ses côtés, sa maman, la Vierge Marie. Beit Sahour est un petit quartier qui, en 2007, avait une population de 12.367 habitants dont 80 % de chrétiens et 20 % de musulmans.
Ce mercredi 30 août, les « pèlerins de la Communion » ont commencé leur journée par une messe célébrée à l'hôtel en ce jour où l'église catholique vénère la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de l'univers. De cette mère, s'est levé le soleil de la justice, le « Roi des rois et le Seigneur des Seigneurs, Jésus-Christ ». Cette célébration eucharistique est présidée par le Père évêque de Tambacounda et président du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec), Monseigneur Paul Abel Mamba. Il a rappelé aux pèlerins que « la foi est la seule voie par laquelle ils peuvent accéder aux trésors de Dieu ».
De notre envoyé spécial