Plusieurs établissements sanitaires sont fermés et les malades livrés à leur triste sort, dans la ville de Bandundu (Kwilu), à la suite de la grève des professionnels de santé non-médecins. Le reporter de Radio Okapi l'a constaté ce mercredi 6 septembre.
Ce mouvement de grève occasionne déjà plusieurs conséquences tragiques dans la vie de la population locale.
Nombreux établissements des soins ont, en effet, fermé leurs portes, à cause de cette grève, notamment les centres de santé Bondeko 1, Basoko 1 et 2.
Toutefois, à l'hôpital général de référence de Bandundu, seuls les médecins y sont restés et tentent, tant bien que mal, de pallier l'absence des autres professionnels de santé.
Préoccupée par cette situation, la secrétaire exécutive provinciale du syndicat des infirmiers et infirmières de la province du Kwilu, Huguette Pumbu, demande au Gouvernement congolais de répondre favorablement aux desideratas des grévistes, dont la mécanisation de nouvelles unités et l'alignement à la prime de risque, afin qu'ils reprennent le service :
« Je ne veux pas que, cette fois-ci, la grève puisse aller jusqu'à 6 mois comme c'était la fois passée, où nous sommes rentrés au service sans solution. Mais, cette fois-ci, s'il n'y a pas nos quotités ou nos droits, en tout cas nous n'allons pas rentrer au service ».
Selon elle, « il y a beaucoup de gens qui travaillent et qui ont fait 20, 30 ans, mais qui ne touchent pas les salaires ni la prime de risque, alors que le travail que nous faisons, est un travail de risque ».
Depuis plus d'une semaine en effet, tous les professionnels de santé non-médecins de cette province ont déposé leurs outils de travail, répondant à l'appel syndical. Il s'agit notamment de :
infirmiers
sages-femmes
techniciens de laboratoires
administratifs.