Le numéro Un du parti Malagasy Tonga Saina, Roland Ratsiraka, a procédé au dépôt de sa candidature, hier, à la HCC.
Etat de droit. Depuis 25 ans, le parti MTS a participé à toutes les élections qui se sont déroulées à Madagascar quelque soit leur nature communales, législatives, sénatoriales ou présidentielles. Le parti a eu beaucoup d'élus et a toujours défendu les valeurs républicaines telles que l'Etat de droit, la démocratie et la bonne gouvernance et ce, peu importe ceux qui dirigent. Le MTS croit dur comme fer à la qualification de son candidat, Roland Ratsiraka, au deuxième tour.
En effet, le pays a besoin d'un nouveau président mais expérimenté et propre à sa tête, afin d'éviter les aventuriers qui vont faire perdre du temps au pays, éviter également ceux qui sont mouillés dans les trafics en tout genre donc incapables de rétablir l'Etat de droit. Le MTS croit que son candidat est idéalement le mieux placé sur papier. Roland Ratsiraka a toujours été le seul candidat du parti aux élections présidentielles qui se sont succédé et qui, pour rappel, se sont souvent déroulées avec d'énormes fraudes, anomalies et irrégularités.
CENI. En effet, en 2006 par exemple, alors que la Commission électorale nationale indépendante (ceni) n'existait pas encore, les élections étaient organisées par le ministère de l'Intérieur. Cette année-là, le soir du scrutin, Roland Ratsiraka était en 2e position et, comme par hasard, les ordinateurs se sont éteints. Il devait y avoir un 2e tour mais après 72h, lorsque les ordinateurs de l'époque furent de nouveau allumés, le président de l'époque fut déclaré élu au 1er tour.
Le parti MTS n'a pas organisé de manifestations. En 2013, d'un commun accord et avec l'appui de la communauté internationale, la première commission électorale nationale indépendante fut créée avec une cour électorale nationale pour juger les élections. Personne n'a critiqué les résultats de 2013.
Doublons
En 2018, alors que le vice-président de la Ceni parle de plus d'1 million de doublons, nous constatons que les élections présidentielles, législatives et communales sont les pires élections entachées d'irrégularités. Lundi 4 septembre, Roland Ratsiraka a été reçu par une mission de l'OIF et par le représentant des Nations unies. Actuellement, l'OIF qui a audité la liste électorale, parle officiellement de 11 000 doublons.
Soulignons que le nombre de doublons officiel résulte de 6 critères de la Ceni. Sont comptabilisées parmi les doublons, les personnes répondant à la fois aux six mêmes critères même nom et prénom, même numéro de CIN, même date de naissance, même adresse etc.
Si ces critères étaient seulement au nombre de 2, à savoir, un même nom et prénom et une même adresse, on aurait des milliers voire des millions de doublons. La liste électorale est donc loin d'être fiable. En plus, la Ceni se repose sur les chefs fokontany et chefs d'arrondissement pour fonctionner, ces derniers sont payés et reçoivent les ordres du pouvoir en exercice.
B.V fictifs. Viennent les bureaux de vote fictifs, les utilisations de cartes d'électeurs de personnes décédées, les membres dans les bureaux de vote sont choisis selon des critères d'amitié, etc. Roland Ratsiraka explique qu'avant même le scrutin, de graves irrégularités sont déjà constatées. Comme solution, le candidat a proposé aux partenaires OIF, Nations unies et FFKM de parler au gouvernement afin de réaliser la proposition de loi concernant la refonte de la Ceni sur 7 articles. Cela est encore possible et nous évitera une grave crise post-électorale.