L'année scolaire commence mais les élèves sont aux abonnés absents dans la plupart des établissements scolaires privés. L'augmentation du taux de décrochage scolaire est à craindre.
Les élèves boudent les établissements scolaires privés. Trois jours après la rentrée scolaire officielle, seuls 40% des élèves sont inscrits dans leurs registres, selon Celin Rakotomalala, le porte-parole de la plateforme de la direction nationale de l'enseignement privé mais également fondateur de la direction nationale des institutions laïques pour l'éducation (AILE).
Ce faible taux d'inscription concerne surtout les élèves du secondaire. « Les deux premières semaines sont donc surtout consacrées à la rentrée des élèves du préscolaire et du primaire. Nous accordons aux retardataires un délai d'un mois et demi pour s'inscrire et se réinscrire. D'habitude, les redoublants ne procèdent à la réinscription qu'au début du second bimestre », a-t-il indiqué.
Négociation
Les difficultés des parents à payer les frais de scolarité et les frais généraux expliquent ce faible taux d'inscription dans les écoles privées. S'ajoute à cela le coût des fournitures scolaires qui reste hors de portée. Certains d'entre eux ont ainsi préféré transférer leurs enfants dans les établissements scolaires publics mais là encore, ils ne sont pas au bout de leur surprise avec la gratuité déguisée des frais d'inscriptions. Des parents ont demandé à négocier le paiement échelonné des frais généraux à cause des difficultés financières.
Pour prévenir le décrochage scolaire, les établissements privés ont accepté de négocier pour que les parents puissent procéder au paiement par tranches, établi en fonction de leurs revenus. Pour le moment, le ministère de l'Education nationale ne dispose pas encore de statistiques sur le nombre des élèves inscrits dans les écoles privées et publiques sur tout le territoire national afin de déterminer l'effectif des élèves qui ont abandonné les bancs de l'école pour cette année scolaire.