Dakar — Dr Mamadou Sarr, conseiller technique numéro un du ministre de la Santé et de l'Action sociale, a exhorté mercredi à oeuvrer à « garantir la production continue de prestations de santé à moindre coût » dans l'optique d'éliminer progressivement les barrières financières ».
C'est l'une des conclusions de l'évaluation de la Stratégie nationale de financement de la santé (SNFS) pour la couverture sanitaire universelle, a-t-il expliqué.
Dr Mamadou Sarr présidait l'atelier de partage des résultats de l'évaluation de la Stratégie nationale de financement de la santé (SNFS) pour tendre vers la couverture sanitaire universelle.
« Nous devons continuer à travailler pour garantir la production continue de prestations de santé à moindre coût afin d'éliminer progressivement les barrières financières qui empêchent certains de nos concitoyens d'accéder aux prestations de santé », a-t-il lancé,
Relevant que « les inégalités persistent encore dans certaines régions », il a exhorté à « redoubler d'efforts pour garantir l'équité en matière de santé ».
« Cette évaluation est une étape cruciale pour apprécier nos progrès, consolider et identifier les contraintes et les possibilités de mieux faire dans notre quête continue d'amélioration de la santé des populations », a-t-il estimé.
En évoquant les résultats de l'évaluation, il a indiqué que « nous avons assisté à une augmentation significative de la couverture en infrastructures, et à l'amélioration des prestations des services de santé, contribuant ainsi à une réduction des disparités régionales ».
Selon lui, « cela montre que les orientations définies dans la stratégie combinent une approche multidimensionnelle sur les investissements dans les structures de santé, la formation du personnel et les mécanismes de protection sociale et de mobilisation des ressources pour la santé ».
Le conseiller technique estime que « les avancées technologiques, les évolutions démographiques et les menaces sanitaires mondiales nécessitent une adaptation constante de notre approche ».
'Nous devons être prêts à explorer de nouveaux mécanismes d'optimisation de nos ressources, intégrer les innovations et garantir un système de santé résilient, qui rassure autant les praticiens que les usagers », a-t-il encouragé.
Le représentant-résident de l'Organisation mondiale de la santé par intérim (OMS), Vincent Sodjinou, a rappelé que « pendant près de huit mois, les experts ont, à travers plusieurs missions, collecté et analysé les données sur la précédente stratégie nationale de financement ».
« L'évaluation vient à point nommé pour le Sénégal, pays qui travaille au relèvement de son système de santé et à la construction d'un système de santé robuste afin d'atteindre la couverture sanitaire universelle, faire face à toutes les épidémies futures après la pandémie de COVID-19 et agir efficacement sur les déterminants sociaux de la santé », a-t-il souligné.
Il relève néanmoins que « l'impact de la COVID-19 sur les fonctions des systèmes de santé persiste et transparaît dans les cibles des ODD (Objectifs du développement durable) et dans les piliers de la couverture sanitaire universelle ».
Cette situation, a-t-il ajouté, nécessite de « tirer des leçons requises afin d'accroître les investissements nationaux dans les fondations du système de santé et dans la gestion des risques sanitaires ».
« L'engagement du pays à développer une nouvelle stratégie nationale de financement de la santé traduit la volonté politique affichée du gouvernement pour l'atteinte de la couverture sanitaire universelle dans le pays en droite ligne avec le 13ème programme général de travail de l'OMS et l'atteinte des ODD », a fait valoir Dr Mamadou Sarr.
Evaluée après cinq ans de mise en oeuvre, la Stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la couverture sanitaire universelle, a été élaborée en 2017 pour définir la voie à suivre pour assurer aux populations une protection sociale en santé.