La signature par le gouvernement fédéral éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (FPLT), le 2 novembre 2022, de l'Accord pour une paix durable par la cessation permanente des hostilités (Accord de cessation des hostilités) a fait naître l'espoir de voir s'arrêter les crimes de droit international et les autres atteintes aux droits humains qui avaient caractérisé le conflit dans le nord de l'Éthiopie.
Or, Amnesty International a constaté que de tels crimes avaient été commis pendant les derniers jours de négociation de l'Accord, entre le 25 octobre et le 1er novembre 2022, période au cours de laquelle les Forces de défense érythréennes (FDE) ont procédé à des exécutions extrajudiciaires de personnes civiles à Mariam Shewito, sous-district de la région du Tigré.
L'organisation a également découvert que, pendant près de trois mois après la signature de l'Accord de cessation des hostilités, des soldats des FDE avaient violé et réduit en esclavage sexuel des femmes, et soumis des civil·e·s (principalement des hommes) à des exécutions extrajudiciaires dans le sous-district de Kokob Tsibah. Ces graves violations sont des crimes de guerre et pourraient même constituer des crimes contre l'humanité.