Kenya: La Déclaration de Nairobi appelle à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Nairobi — La Déclaration de Nairobi appelle à l'urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'honorer les promesses de cent milliards de dollars par an en matière de financement climatique, 14 ans après la Conférence de Copenhague.

La déclaration a été adoptée ce mercredi, dans la ville de Nairobi, au Kenya, par les chefs d'État et de gouvernement ou leurs représentants participant au Sommet africain sur le climat, qui vise à identifier des solutions durables répondant aux défis mondiaux liés au climat sur le le continent.

L'adoption du document, également signé par l'Angola, par la vice-présidente de la République, Esperança da Costa, a été annoncée par le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, à l'issue de la réunion de haut niveau du Somment africain sur le climat, en présence d'autres dirigeants mondiaux, d'organisations intergouvernementales, de communautés économiques régionales, d'agences des Nations Unies, du secteur privé, de la société civile, des peuples autochtones, des communautés locales, des agriculteurs, des enfants, des jeunes, des femmes et du monde académique.

Le document, en plus de 54 points, décrit un appel mondial à la nécessité d'accélérer la réalisation des objectifs fixés dans l'Accord de Paris.

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« Le monde n'est pas en passe de rester en dessous de la limite de 1,5°C convenue à Paris et, par conséquent, les émissions mondiales doivent être réduites de 43 % cette décennie », préviennent-ils, confirmant que l'Afrique se réchauffe plus vite que le reste du monde.

D'une seule voix, les États membres défendent le maintien des engagements en faveur d'un processus juste et accéléré de réduction progressive du charbon et la suppression de toutes les subventions aux énergies fossiles.

Ils appellent également à des investissements positifs pour le climat qui catalysent une trajectoire de croissance, ancrée dans des industries prêtes à transformer la planète et permettant aux pays africains d'atteindre un statut stable de pays à revenu intermédiaire d'ici 2050.

"Nous exhortons les dirigeants du monde à se joindre à nous pour profiter de cette opportunité sans précédent, pour accélérer la décarbonisation mondiale, tout en recherchant l'égalité et la prospérité partagée", lit-on dans le document auquel l'ANGOP a eu accès.

La déclaration appelle à la mise en oeuvre du fonds pour les pertes et dommages comme convenu lors de la COP27 et appelle à une décision sur un objectif mondial d'adaptation (GGA) mesurable avec des indicateurs et des cibles, pour permettre l'évaluation des progrès contre les impacts négatifs du changement climatique.

Engagement des États membres

Dans le cadre des défis, les États membres s'engagent à élaborer et à mettre en oeuvre des politiques et des réglementations qui stimulent la croissance économique et la création d'emplois en Afrique, de manière à limiter leurs propres émissions et à contribuer également aux efforts mondiaux de décarbonation, allant au-delà des efforts traditionnels, le développement industriel et la promotion de la production verte.

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