Afrique Centrale: Le Mozambique veut l'expérience de l'Angola dans la protection des ressources

Lubango (Angola) — La procureure générale du Mozambique, Beatriz Buchili, a exprimé mercredi, à Lubango, son intérêt pour l'expérience du Ministère Public (MP) de l'Angola, en matière de défense, protection des ressources minérales et prévention des dommages à l'environnement.

S'exprimant lors d'une visite d'une journée à Huila, la magistrate a déclaré qu'en raison de la nature de la province, où l'on prospecte les ressources minérales, il est important de considérer les défis du Ministère Public dans la lutte contre les délits dans ce segment.

Elle a indiqué que l'exploitation illégale des ressources minières est l'un des domaines dans lesquels il faut intervenir pour protéger les richesses d'un pays, à cause du financement du terrorisme, du blanchiment d'argent, entre autres maux qui nuisent à la population.

"Nous voulons voir comment les procureurs locaux interviennent dans ces zones, où l'agriculture et d'autres investissements sont également en plein essor, une tâche qui nécessite de renforcer la protection de ces ressources, à travers une intervention judiciaire pour assurer la sécurité juridique des investisseurs", a-t-elle expliqué.

La magistrate a mentionné que dans son pays, l'un des défis auxquels est confronté le Ministère Public, dans le pouvoir de contrôler la légalité, où elle est souvent violée, par l'octroi de licences illégales pour l'exploration des ressources minérales, implique l'engagement en faveur du renforcement des capacités et de la formation des ses magistrats.

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Elle a souligné que la visite dans la province, en plus de constater l'expérience du Ministère Public angolais dans la défense et la protection de ces ressources minérales et des violations environnementales, apporte également la contribution du Mozambique, qui connaît des problèmes similaires.

Beatriz Buchili a évoqué le défi de l'ouverture de la Cour des Comptes et compte sur l'Angola pour l'aider à préparer le volet législatif et à former les magistrats.

Parlant de l'intervention du Bureau du Procureur général de la République dans de tels crimes en Angola, le procureur général de l'Angola, Hélder Pitta Gróz, a indiqué que le premier niveau d'intervention doit être celui des organes de pouvoir local et de sécurité et qu'en cas d'échec, le Ministère Public intervient.

« Nous pensons que nous ne pouvons pas aller aux extrêmes. Nous voulons renforcer l'intervention des municipalités au niveau des administrations et des organismes de sécurité», a-t-il expliqué.

Il a considéré Huila comme un exemple de bonne gouvernance dans le pays au cours des dernières années, raison pour laquelle il a effectué cette visite avec son homologue du Mozambique.

Selon lui, la relation entre les deux institutions est ancienne et a été utilisée pour former de nouveaux magistrats angolais au Mozambique et vice versa.

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