Justicia ASBL, une organisation de promotion et de protection des droits humains et de développement, se dit vivement préoccupée par les décisions prises par la ministre des Mines, portant la déchéance des permis d'exploitation octroyés à quelques entreprises minières opérant dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Cette ONG a exprimé sa préoccupation dans un communiqué publié mercredi 6 septembre à Lubumbashi.
Le coordonnateur de Justicia ASBL, Me Timothée Mbuya, affirme que cette décision vise notamment à satisfaire les intérêts de quelques personnalités politiques congolaises proches de la famille présidentielle :
« Cette décision ne repose sur aucun soubassement légal ou juridique mais plutôt sur des motivations politiques parce que selon les enquêtes que nous avons menées, il y a des membres de la famille du chef de l'Etat qui sont intéressés par ces permis d'exploitation et qui emploient avec le concours de la Garde républicaine et des éléments de la 22eme région militaire, des coopératives minières sur ce site et donc de manière tout à fait illégale et indue ».
Me Mbuya craint qu'au cas où il n'y aurait pas dialogue, les partenaires Boss Mining et COMIDE, concernés par cette décision, puissent saisir les instances internationales du comité d'arbitrage, auquel cas le Congo serait perdant.