Le bilan de la répression de la manifestation du 30 août à Goma (Nord-Kivu) est passé de 43 à 51 morts, a annoncé mercredi 6 septembre, le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, au cours d'une conférence de presse.
« Le bilan enregistré à notre départ de Goma était de 51 cas de décès », a affirmé le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, au cours de la conférence de presse du Gouvernement, co-animé avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Le ministre rendait compte des échanges qu'ils a eus, selon l'Agence congolaise de presse, avec les responsables militaires, ceux de service de sécurité, de la société civile, ainsi que du caucus intercommunautaire.
« Nous avons reçu mandat de prendre une série de décisions, notamment celles du rappel du gouverneur militaire, la suspension de deux responsables de la police nationale, mise en accusation des officiers supérieurs de l'armée impliqués dans cette tragédie, la libération de quelques membres des mouvements citoyens, ainsi que la prise en charge par le Gouvernement des blessés et l'organisation des obsèques », a ajouté Peter Kazadi.
Selon lui, d'autres mesures vont suivre dans le cadre de ces événements.
Le ministre de l'Intérieur, chef de la délégation dépêchée par le Président de la République à Goma, a reconnu qu'il y avait eu des « failles » sur le plan sécuritaire. C'est pour cette raison qu'il y a des personnes mises à la disposition de la justice.
Il a aussi déploré la tentative de « récupération » de certains acteurs politiques et sociaux pour amplifier cette situation.
Le 30 août à Goma, des forces de l'ordre ont réprimé violemment une manifestation des adeptes de la secte « la Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations », qui se font appeler aussi « Wazalendo ».
Des dizaines de personnes ont trouvé la mort, plus de 50 autres ont été blessées. Une centaine de manifestants ont été interpellés, leur procès a démarré le 1 er septembre au tribunal militaire de garnison de Goma.
Des responsables militaires sont aux arrêts et le gouverneur militaire du Nord-Kivu, rappelé en consultation à Kinshasa dans le cadre de cette affaire.