Afrique: Cinéma - 4 courts métrages à suivre au cours de ce mois

Tout au long du mois de septembre, la Forge de production de l'Institut français du Congo (IFC) présente une masterclass destinée aux réalisateurs en herbe confirmés ou simplement aux cinéphiles. En raison d'une séance de projection chaque mardi à 18heures, l'opportunité est donnée d'explorer les subtilités de l'art du court métrage.

-Kaka Yo (Rien que toi) de Luc Siasia et Sébastien Kamba (1965) relate une histoire d'amour entre deux jeunes gens dans la société congolaise de l'époque. Un jeune homme et une jeune femme sont amoureux et veulent se marier. Mais un sorcier conseille au futur mari d'éprouver les sentiments de sa future épouse. Le jeune homme feint de disparaître : la jeune femme doit le retrouver sous peine de le perdre complètement. Une étrange partie de cache-cache s'engage alors, dans laquelle cette jeune femme reçoit l'aide régulière d'un enfant mystérieux qui la guide en jouant de la guitare.

En raison de l'internet coupé à Brazzaville, le court metrage Kaka yo avait été remplacé par celui de La vierge, les Coptes et moi, un film du Franco Egyptien Namir Abdel Messeh (2011). A la suite du visionnage d'une cassette vidéo censée présenter une apparition de la Vierge Marie dans le clocher d'une église du Caire devant des milliers de fidèles, Namir, issu d'une famille copte (chrétiens d'Égypte), part sur place pour recueillir des témoignages et des preuves photographiques. La direction de l' Église copte orthodoxe ne l'ayant pas aidé dans sa recherche et les témoignages recueillis étant insuffisants, il décide de partir pour Assiout, où se tient une grande fête en l'honneur de la Vierge, et de retrouver sa famille maternelle dans le village d'Om Doma (Umm Dumah), entre Assiout et Sohag. Accueilli chaleureusement par sa famille et ses voisins, il leur fait part de son projet de recréer avec leur aide une apparition de la Vierge. Son producteur lui coupe les fonds à ce moment et il doit revenir en France. La projection a eu lieu le 5 septembre à l'IFC

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-Ethereality de Kantarama Gahigiri (2019) : coincé dans l'espace pendant 30 ans. Quel effet cela fait-il de rentrer enfin chez soi ? Dans son court métrage de 15minutes, la productrice a illustré son message, à travers un astronaute revenu sur Terre après plusieurs années d'absence. Un astronaute qui marche à la recherche de son identité mais invisible par la population. Gahigiri réfléchit à la migration et au sentiment d'appartenance. L'histoire relate aussi le vécu de la diaspora africaine qui, malgré la distance, vivent à l'étranger et gardent un profond attachement à leur continent. Le film sera projeté le mardi 12 septembre à l'IFC

- Les Tissus Blancs de Moly Kane (2020) : court mettrage d'environ 20 minutes, les tissus Blancs de Moly Kane est une fiction, un drame psychologique centré sur l'education, la liberté et la politique. Tourné en France en langue sénegalaise (wolof), le film relate l'histoire de Zuzana qui se marie demain. Dorénavant, chaque minute compte pour effacer son passé et devenir la femme qu'on attend d'elle. Suzana doit retrouver sa virginité perdue avant la nuit de noces. Le film sera projeté en salle le 19 septembre à 18 heures

-Fallou d'Alassane Sy (2017) : le réalisateur met le doigt de façon sensible sur les mécanismes et la menace du radicalisme et de l'extrémisme religieux auprès d'une jeune population. « Fallou » raconte plusieurs histoires en une à travers l'exil d'un jeune homme sénégalais à Londres, parti un jour sans crier gare de son village natal, au désespoir de sa mère. Il est manipulé par un marabout, dont le rôle trouble est une fois de plus mis en question par le cinéaste car, dans son précédent film (Marabaout sortie en 2015), Alassane Sy évoquait déjà leur importance et leur influence dans les orphelinats du Sénégal. A voir ou à revoir le 26 septembre à l'Institut Français du Congo.

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