Des efforts restent à fournir pour inciter les ménages malgaches à recouvrer leurs impôts sur les propriétés urbaines et foncières.
Un fossé entre Collectivités Territoriales Décentralisées en termes de recouvrement d'impôts. Il reste encore du chemin à parcourir pour la plupart des ménages malgaches qui semblent être réticents à payer leurs impôts, notamment par rapport aux propriétés urbaines et foncières. C'est ce qui a été dévoilé par les services fiscaux ainsi que les partenaires techniques et financiers à l'issue de la restitution des résultats de l'étude sur la politique de taxation et de systèmes de collecte d'impôts.
Hier, au parvis de l'hôtel de ville d'Analakely, une vaste campagne de sensibilisation a été mise en place, justement, à cet effet, pour « Inciter la population au civisme fiscal ». Dans un contexte où la gestion des ressources financières, notamment la fiscalité des propriétés urbaines et foncières, a été attribuée aux communes, il est d'une importance vitale de pouvoir identifier jusqu'à quel niveau ces fonds permettent l'autofinancement des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD).
À en croire Germain, le directeur général des impôts, « il existe encore des communes, urbaines ou rurales, où le taux de recouvrement des impôts fonciers est infime, voire quasi inexistant. C'est pour cela que les contribuables, notamment la Banque Africaine de Développement, avait tenu à financer ces études », avait-il expliqué. D'où la nécessité d'échafauder des plans d'actions à court, moyen et long terme.
Stratégies
Des plans d'actions ont déjà été ficelés par les services fiscaux, avec les recommandations des institutions internationales et locales. Ces stratégies ont été mises au point pour faire en sorte de disposer d'une base de données. Une nouvelle disposition qui est censée réduire, dans un premier temps, l'écart entre la participation à la fiscalité de certaines communes, mais aussi de combler les manques à gagner de certaines communes et CTD.
« Cela permettra aussi d'améliorer la gestion des dossiers pour les personnes qui participent au paiement des impôts sur la propriété urbaine », avait souligné, Zo Ravelomanantsoa, consultant du cabinet en charge des études en amont. Autre moyen préconisé par les services fiscaux, la sensibilisation. « Plus les gens sont sensibilisés sur les retombées directes de leurs contributions, plus ils seront enclins à payer leurs impôts », expliquent les responsables de la DGI.