Dans son allocution circonstancielle de prestation de serment le 04 Septembre dernier, Brice Clotaire Oligui Nguema a laissé entrevoir une approche conciliante qui tiendrait compte de compétence et d'expérience.
Le Général Président de la transition fera observer que "Avec le gouvernement qui va être mis en place dans quelques jours, composé de gens expérimentés et de personnes à la compétence avérée, nous allons nous atteler à donner à tous, des chances d'une vie meilleure". Cette phrase, loin d'être anodine, ajoutée aux chaleureuses et interminables accolades avec plusieurs leaders de l'opposition gabonaise d'avant la chute d'Ali Bongo et de nombreux hiérarques du Parti démocrate gabonais venus vivre l'événement, l'homme a traduit son désir de ne pas ramer à contre courant de l'unité nationale et la cohésion sociale.
Contrairement aux passionnés débats qui ont cours sur les réseaux sociaux et partout à travers le pays, débats tendant à jeter l'opprobre sur "les pedegistes", selon eux, responsables et ou complices de la gabegie du système Bongo.
Le prochain gouvernement dit de la "restauration" devrait se faire avec les têtes (intelligences) disponibles y compris celles ayant porté la casquette PDG. Sinon, comment imaginer un gouvernement exclusivement constitué de Gabonais de la diaspora, des acteurs de la société civile, de militaires et ceux dit de l'opposition ? Pourquoi militer pour l'exclusion dans un contexte qui appelle plus que jamais à la cohésion sociale ? Comment tenir pour responsable des compétences dont les avis comptaient pour du beurre dans un système où la contradiction était la chose la moins bien partagée ?
Il s'agit là, manifestement d'un faux débat, puisque lui-même, Brice Clotaire Oligui Nguema, ancien patron des services de renseignements est bien placé pour savoir qui est qui dans ce pays. Il est bien placé pour décider loin des influences partisanes, avec son regard de rassembleur et le pouvoir discrétionnaire dont lui reconnaissent les Gabonais dans l'unanimité.
Il n'en demeure pas moins que les mauvais gestionnaires des deniers publics doivent rendre des comptes. Et là encore, ne risque t-on pas faire du deux poids deux mesures ? Là demeure la grande question. Dans tous les cas, le Gabon demeurera Un et indivisible. Donc géopolitique ou pas, les Gabonais attendent un gouvernement d'hommes et de femmes compétents et expérimentés. Des gens avec des têtes bien faites et bien plaines.