Cameroun: Affaire foncière à Douala - Complicité et injustice

8 Septembre 2023

Une situation préoccupante secoue actuellement le quartier de Bonapriso, plus précisément à l'ancien collège IPN, rue Tokoto, où une affaire foncière suscite l'indignation et l'inquiétude. Jacqueline Françoise Moukouri, héritière d'un immeuble familial légué par son défunt père, Doumbe Moukouri Ebenezer, à Douala, se retrouve au cœur d'une bataille juridique et administrative avec des implications troublantes.

L'immeuble en question est convoité par la société SANTA LUCIA, qui cherche à l'acquérir pour y construire un supermarché. Cependant, cet immeuble appartient à deux cohéritiers, Jacqueline et son frère Soppo Moukouri Thomas. Ce qui aurait dû être une procédure de vente régulière a pris une tournure sombre.

Jacqueline Moukouri, avec l'aide de cadres de la Communauté Urbaine de Douala (CUD) et des services du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, a initié une série de manœuvres pour atteindre ses objectifs. L'une de ces manœuvres controversées a été basée sur un rapport douteux du Labogénie, qui allègue que l'immeuble présente des risques d'effondrement et devrait être démoli.

Sur la base de ce faux rapport, le maire de Douala a ordonné aux locataires de l'immeuble de quitter les lieux, sans même informer le cohéritier Soppo Moukouri Thomas. De plus, le gouverneur du Littoral a apporté son soutien à cette décision draconienne, exigeant que les 41 locataires quittent les lieux en une semaine, sans compensation, même si certains d'entre eux ont des contrats de location en cours jusqu'en 2026.

Face à cette injustice flagrante, Soppo Moukouri Thomas a vivement réagi et s'est opposé à la décision du maire. Il a clairement demandé l'annulation de la démolition, affirmant que l'immeuble était solide et sécurisé. Thomas Moukouri a rappelé au maire que cet immeuble avait été construit en 1986 par Asquini Encourad, une entreprise renommée dans le secteur de la construction, garantissant ainsi sa qualité et sa conformité aux normes.

Les accusations de complicité entre Jacqueline Moukouri et certaines autorités administratives soulèvent des questions sur l'intégrité du processus foncier et sur la protection des droits des citoyens. La situation a suscité l'indignation parmi les défenseurs des droits de l'homme et les membres de la communauté locale qui craignent que la mafia foncière puisse l'emporter sur la justice et les droits légitimes des propriétaires et des locataires.

En attendant que cette affaire soit examinée plus en détail et que justice soit rendue, la communauté et les observateurs locaux restent vigilants, rappelant que la préservation des droits fonciers est cruciale pour la stabilité et la justice dans notre société.

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