Des enseignants et autres agents de l'Etat ont manifesté, jeudi 7 septembre, devant le bâtiment de la CARITAS Mbandaka-Bikoro pour réclamer leur salaire de de juillet et août derniers.
Cette manifestation a paralysé les activités au bureau de cette ASBL catholique.
Des manifestants en colère ont dénoncé notamment les promesses non tenues de l'abbé chargé de la paie à cette CARITAS.
« Mardi dernier (NDLR : 5 septembre 2023), l'abbé et le colonel nous ont assurés que l'argent est bel et bien arrivé pour les mois de juillet et août. Il restait simplement à faire les calculs, c'est pourquoi ils nous ont rappelés ce jeudi. Mais hier (NDLR : mercredi) soir l'Abbé va publier à la radio qu'on ne vienne plus. Pourquoi cela ? Qu'il nous paie nos salaires », ont lancé ces fonctionnaires de l'Etat.
Dans son communiqué publié la veille sur les radios locales, l'Abbé-coordinateur, Louis Iyeli avait signalé que sa structure eut été dans l'impossibilité d'effectuer la paie pendant cette semaine puisqu'elle attendait encore d'être servie par la banque.
Pour sa part, le maire de Mbandaka, Yves Balo a convoqué une réunion de sécurité, en vue d'une solution apaisée :
« Nous sommes venus conscientiser les gens pour maîtriser la situation. Nous allons veiller à ce que la concession de la CARITAS ne soit pas saccagée. Nous allons aussi tenir une forte réunion, au niveau du comité urbain de sécurité, avec toutes les autorités concernées par ce dossier, et nous allons avancer des propositions en vue de trouver des solutions adéquates quant à ce ».
La police nationale a procédé à quelques arrestations lors de cette manifestation.
Mais un membre de la société civile, présent sur le lieu, a dénoncé le traitement dégradant infligé à certains manifestants interpellés.
Des éléments de la police ont dispersé les manifestants, qui tentaient de vandaliser le bureau, et réussi à rétablir l'ordre.