Au moment où les autorités de la Transition s'activent pour poser les bases d'une nouvelle République, saluées par toutes les forces vives du pays, il nous revient, en tant que citoyen gabonais et leaders de jeunesse d'exprimer nos aspirations, nos préoccupations mais aussi nos propositions à l'endroit des nouvelles autorités de la Transition pour un processus inclusif, participatif et représentatif.
Nous sommes conscients que la période de la Transition ne suffira pas pour régler l'ensemble des préoccupations de la jeunesse gabonaise. Nous sommes aussi convaincus qu'il s'agit d'une réelle opportunité pour reconsidérer la représentativité des jeunes dans la gestion des affaires publiques. Selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), « la prise en compte de la participation des jeunes et des femmes dans la gouvernance politique sont des facteurs de paix, de stabilité et de démocratie. (...) cela rend la démocratie plus juste, inclusive et efficace et tout cela concoure in fin à un développement durable et harmonieux du monde en général et de l'espace francophone en particulier ».
Notre démarche s'inscrit également dans les missions de cette Transition dont la première est « la refondation de l'Etat afin de bâtir des Institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un Etat de droit, un processus démocratique transparent et inclusif, apaisé et durable, seules garanties pour un développement véritable du Gabon » (article 2 de la Charte de la Transition).
Au titre des mesures nécessaires pour une implication effective de la jeunesse qui représente plus de 60% de la population de notre pays, afin qu'elle joue véritablement son rôle pendent cette période historique, avec des enjeux sociopolitiques multiples et variés, nous proposons principalement de considérer les jeunes comme des Acteurs, des Partenaires qui peuvent accompagner le processus de la Transition car, selon le Président Nelson MANDELA, « Ce qui se fait pour nous sans nous est contre nous ».
Plus spécifiquement, les mesures suivantes nous paraissent urgentes pour une implication effective de la jeunesse dans le processus en cours :
✓ Une participation effective au processus de la Transition, y compris dans les organes et les institutions à mettre en place, conformément aux engagements nationaux (Politique Nationale de la Jeunesse), régionaux (Charte africaine de la jeunesse) et internationaux (Résolution 2250) qui recommandent d'associer les jeunes dans la gestion des affaires publiques ;
✓ Institutionnalisation du Conseil National de la Jeunesse, organe représentatif des organisations de jeunesse légalement constituées, qui souffre de plusieurs maux depuis plusieurs années ;
✓ Révision à la hausse la loi sur les quotas (50/100) afin d'améliorer la représentativité des jeunes dans les instances politiques et décisionnelles et prendre des textes d'application de cette loi ;
✓ Séparer le ministère des Sports de celui en charge de la jeunesse, en créant un département ministériel spécifiquement en charge de la jeunesse et de la vie associative ou nommer un
Ministre délégué en charge de ces questions dans la forme du gouvernement précédent.
Jerry BIBANG, Secrétaire permanent du
Réseau panafricain des jeunes pour
la culture de la paix (PAYNCOP)
Jeune ambassadeur de la paix