Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima participent pour près de 60% au PIB national en 2021
Quatre régions ont enregistré des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale au titre de l'année 2021, a indiqué le Haut-Commissariat au plan (HCP) notant que l'économie nationale a enregistré, cette année-là, un PIB en volume de 1244,9 milliards de DH avec une croissance de 8 %.
Dans une récente note relative aux comptes régionaux de l'année 2021, l'organisme public précise qu'il s'agit de la région de Fès-Meknès (12,7%), de Béni Mellal-Khénifra (10,4%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%) et de Marrakech-Safi (8,5%).
Quatre régions ont affiché un taux de croissance supérieur à la moyenne nationale (8%), selon le HCP
Selon les données publiées par le HCP, «les huit régions restantes ont enregistré des taux de croissance inférieurs à la moyenne nationale (8%); allant de 4,2% dans la région de Guelmim-Oued Noun à 7,9% dans la région de Casablanca-Settat ».
S'agissant de la contribution régionale à la création du PIB en valeur, les chiffres montrent en outre qu'aux prix courants, la région de Casablanca-Settat a créé presque un tiers (32,2%) du PIB national au cours de la même année.
Toujours selon le HCP, les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé un peu plus d'un quart (26,4%) de la richesse nationale, avec 15,9% et 10,5% respectivement.
Le Haut-Commissariat indique également dans sa note que cinq régions ont généré un autre tiers (33,5%) du PIB, à savoir la région de Fès-Meknès avec 8,2%, la région de Marrakech-Safi avec 7,9%, la région de Souss-Massa avec 6,2%, la région de Béni Mellal-Khénifra avec 5,9% et la région de l'Oriental avec 5,3%.
Quant aux trois régions du sud et la région de Drâa-Tafilalet, les chiffres suggèrent qu'elles n'ont contribué qu'à hauteur de 7,7% à la création du PIB en valeur, avec 4,8% et 2,8% respectivement, a fait savoir l'institution relevant ainsi une accentuation des disparités régionales quant à la création de la richesse.
Pour preuve, «l'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 66,4 milliards de DH en 2020 à 71,8 milliards en 2021», a fait remarquer le HCP dans sa note.
Selon le document, qui présente également les dépenses de consommation finale des ménages de l'année 2021 selon la base 2014 des comptes nationaux, les activités primaires (agriculture et pêche) ont constitué 12% du PIB au niveau national en 2021 et leur contribution à la création de la richesse a dépassé, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale.
Les chiffres montrent en effet que ces activités ont contribué « pour 25,3% au PIB de la région Fès-Meknès, 24,5% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, 18,7% au PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 18,4% au PIB des régions de Béni Mellal-Khénifra et de Souss-Massa, 15,4% au PIB de la région de Marrakech-Safi et 14,3% au PIB de la région de l'Oriental».
En revanche, la région de Casablanca-Settat a affiché la part la plus faible avec 4,8%, a indiqué le Haut-Commissariat dans sa note.
En ce qui concerne les activités secondaires (industrie manufacturière, mines, électricité, eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution, et bâtiment et travaux publics), les données montrent qu'elles ont représenté 25,8% du PIB au niveau national en 2021.
Dans sa note, le HCP relève que quatre régions ont affiché des parts supérieures à cette moyenne, à savoir Casablanca-Settat (37,4%), Laâyoune-Sakia El Hamra (34%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (33,3%) et Béni Mellal-Khénifra (29,5%).
Quant aux activités tertiaires (services marchands et non marchands), elles ont créé plus de la moitié de la richesse nationale en 2021 (51,9%), selon les données recueillies. Lesquelles montrent que les régions de Guelmim-Oued Noun, Dakhla-Oued-Ed-Dahab, Rabat-Salé-Kénitra et Marrakech-Safi ont présenté «des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à celle réalisée au niveau national, respectivement de 73,2%, 65,2%, 64% et 67,9% », apprend-on.
Des chiffres relatifs aux comptes nationaux de 2021, il ressort par ailleurs que les activités du secteur primaire restent l'apanage d'un nombre limité de régions.
En effet, sept régions ont créé plus de quatre cinquièmes de la valeur ajoutée du secteur. Il s'agit des régions de Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra qui ont contribué pour 83,8% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire contre 80,9% en 2020.
Concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les activités du secteur secondaire ont, pour leur part, participé pour 60,4% à la valeur ajoutée nationale au lieu de 61,7% en 2020.
A souligner que 57% de la richesse créée par les activités tertiaires sont imputés aux régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Notons enfin que les dépenses de consommation finale des ménages (DCFM), au niveau national, ont atteint 751,5 milliards de dirhams et que les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès ont accaparé un peu plus de la moitié (51,5%) de ces dépenses, avec 25,3%, 14,7% et 11,6%, respectivement.