A l'allure de la situation qui s'était présentée dans certains pays africains, après les premières années de l'après indépendance, c'est au jeu des coups d'État qu'on assiste sur le continent africain. Si les pays anglophones semblent avoir fini avec une telle situation, où les hommes en treillis sont amenés à chasser les civils du pouvoir pour en prendre le contrôle, tel n'est pas le cas pour les anciennes colonies de la France.
Ainsi, à la suite du Mali, Burkina, de la Guinée et du Niger qui ont simplement déposé les présidents en poste, soit pour faute de réaction prompte face au terrorisme, ou pour cause d'une trop grande largesse accordée à l'ancienne métropole, c'est le Gabon qui est rentré depuis mercredi dans la danse. Profitant d'une situation électorale conflictuelle ou mieux encore litigieuse entre le président Ali Bongo pourtant mal en point physiquement mais qui continue de s'accrocher au fauteuil présidentiel et son principal adversaire, l'opposant ...., c'est un autre membre la fratrie, en la personne de Clotaire Oligui qui remet tout à plat pour reprendre les rênes du pays. Les condamnations fusent mais jusqu'à quand. Et jusqu'où ira le nouvel homme fort du pays des Panthères ?
En tout cas, une chose est claire, au-delà des condamnations des organisations sous régionales, la contagion devient inquiétante. Et reste à savoir si comme pour les trois premiers de cette nouvelle ère du retour des treillis aux affaires, c'est une autre perte d'un allié économique pour la France, souffrant déjà de la grosse perte du Niger et de son uranium qui pourrait bénéficier à une Russie très offensive ces dernières années voire mois sur le continent africain, et surtout dans l'ancien pré-carré français.
Et à l'aune de cette contagion inquiétante des coups d'État en Afrique, on peut finalement se demander, à qui le tour ? Bien malin sera celui qui peut répondre à une telle interrogation.