Une centaine de militants des mouvements de la société civile, se sont rassemblés à Kinshasa, en hommage à la cinquantaine de personnes tuées à Goma.
Ce n'était pas la première fois que des militants des associations de la société civile se réunissaient sur la place des évolués, désormais renommée "Place genocost", en référence au coût engendré par les différentes tueries qui endeuillent l'est du pays depuis près de trois décennies.
"Puisque ceux qui sont partis sont nos frères. Le 2 août, nous étions déjà là, en raison du génocide en cours dans notre pays. Et aujourd'hui, nous nous retrouvons ici pour les mêmes raisons mais l'événement est encore plus grave, étant donné que nous sommes tués par nos propres frères", explique Vanessa, militante au sein du mouvement Filimbi qui tenait à être présente pour l'occasion.
Retour sur les faits
Le 30 août dernier, les forces armées de la République démocratique du Congo effectuaient une descente sur une radio ainsi qu'une église appartenant à une secte, dont les membres s'apprêtaient à manifester contre la présence de la Monusco.
Selon le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, les militaires sont entrés en action après que les manifestants ont lapidé puis tué un policier. Une version que réfute Jacques, également présent à la cérémonie d'hommage.
"Il est clair que c'est un mensonge. D'ailleurs, il y a une cacophonie dans la communication officielle du gouvernement entre le ministère de l'Intérieur et le porte-parole du gouvernement. Mais les images qui ont circulé, les vidéos que nous avons vues, prouvent qu'il y a eu carnage. Et la façon dont les corps sans vie ont été traités montre qu'il y a eu intention de nuire."
Pour l'heure, six militaires appartenant à la garde républicaine comparaissent devant une cour militaire à Goma.
Leur procès s'est ouvert mardi (05.09.2023) .